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Remaniement du gouvernement - 18/11/2005

Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila (photo) a procédé vendredi soir à un remaniement du gouvernement de transition, où neuf ministères changent de titulaire, a annoncé à la télévision nationale Kudura Kasongo, porte-parole du chef de l'Etat.

Ce remaniement, probablement le dernier avant les élections générales prévues d'ici la fin juin 2006, a essentiellement concerné la famille politique du président Kabila, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), et celle du vice-président Jean-Pierre Bemba, le Mouvement de libération du Congo (MLC).
L'événement de ce remaniement, essentiellement technique, est l'arrivée d'un nouveau ministre des Finances, Marco Banguli (PPRD), ancien ministre de l'Economie et de l'Industrie sous le régime de Mobutu.

Ce spécialiste des réformes fiscales remplace André-Philippe Futa, dont la gestion était très critiquée depuis plusieurs mois. Au total, neuf ministères changent de titulaire et six vice-ministres font leur entrée ou changent de portefeuille.

Au sein du PPRD, entrent également au gouvernement Mukendi Tshambula à l'Industrie (en remplacement de Jean Mbuyu), Salomon Benamwele à l'Energie (en remplacement de Pierre Muzumba), Philémon Mukendi à la Culture (en remplacement de Christophe Muzungu).

Trois ministères détenus par le MLC changent de titulaire: deux ministres permutent: Constant Ndom Nda Ombel est nommé à l'Agriculture, où il remplace Paul Musafiri, qui prend le poste de l'Enseignement primaire et secondaire, qu'occupait Ndom Nda Ombel. Le ministère des Sports, brièvement confié à Roger Nimy, revient à Jacques Lungwana.
Enfin, Pierre Manoka, du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD, du vice-président Azarias Ruberwa), prend le portefeuille de l'Economie, en remplacement de Floribert Bokanga.

Théo Baruti (RCD) prend le poste de l'Enseignement supérieur et universitaire. Il remplace Jean-Pierre Lola Kisanga, nommé il y trois jours gouverneur de la Province orientale, poste occupé jusqu'alors par M. Baruti.

Les postes ministériels en RDC sont attribués par quotas selon les composantes politiques des principaux partis. Chaque renouvellement ministériel se fait donc au sein de chaque formation politique.

Ce remaniement n'a donné lieu à aucun changement au sein de l'Opposition politique non armée, quatrième importante composante du gouvernement.

Selon une source proche de la présidence, des négociations, finalement vaines, avaient été engagées avec l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d'Etienne Tshisekedi, principal parti d'opposition qui ne participe pas aux institutions de la transition.

Après une guerre inter-régionale de près de cinq ans, la RDC s'est engagée en 2003 dans une fragile transition politique, qui doit aboutir d'ici juin 2006 aux premières élections libres et pluralistes depuis 40 ans dans l'ex-Zaïre.

Le nouveau gouvernement

Ministres

- Intérieur, Décentralisation et Sécurité: Théophile Mbemba Fundu
- Affaires étrangères et Coopération internationale: Raymond Ramazani Baya
- Coopération régionale: Mbusa Nyamwisi
- Défense nationale: Adolphe Onusumba Yemba
- Justice: Honorius Kisimba Ngoy
- Droits humains: Marie-Madeleine Kalala
- Information et Presse: Henri Mova Sakanyi
- Plan: Alexis Thambwe Mwamba - Budget: François Mwamba
- Economie: Pierre Manoka (nouveau)
- Finances: Marco Banguli (nouveau)
- Mines: Ingele Ifoto
- Transports et Communications: Heva Muakasa
- Poste et télécommunications: Gertrude Kitembo
- Travaux publics et Infrastructures: José Makila
- Portefeuille: Célestin Vunabandi
- Commerce extérieur: Chantal Ngalula Mulumba
- Energie: Salomon Banamuhere (nouveau)
- Industrie et PME: Mukendi Tshambula (nouveau)
- Recherche scientifique: Gérard Kamanda wa Kamanda
- Développement rural: Pardonne Kaliba
- Agriculture, Pêche et Elevage: Constant Ndom Ndam Ombel (permuté)
- Fonction publique: Athanase Matenda Kyelu
- Culture et Arts: Philémon Mukendi (nouveau)
- Enseignement primaire, secondaire et professionnel: Paul Musafiri (permuté)
- Enseignement supérieur et universitaire: Théo Baruti (nouveau)
- Travail et Prévoyance sociale: Balamage Nkolo
- Solidarité et Affaires humanitaires: Catherine Nzuzi wa Mbombo
- Affaires sociales: Laurent-Charles Otete
- Affaires foncières: Venant Tshipasa
- Urbanisme et Habitat: John Tibasima Ateenyi
- Tourisme: José Engwanda
- Environnement et Conservation de la nature: Anselme Enerunga
- Condition féminine: Faïda Mwangilwa
- Santé publique: Emile Bongeli Yekolo
- Jeunesse et Sports: Jacques Lungwana (nouveau)

Vice-ministres

- Affaires étrangères: Robert Mbwinga
- Coopération internationale: Baudouin Banza Mukalay (permuté)
- Intérieur: Patrick Mayombe
- Intégration de l'armée: Bernard Mena (nouveau)
- Défense nationale: Mohamed Bule
- Anciens combattants et Démobilisation: Sylvain Delma Mbo
- Sécurité et Ordre public: Tharcisse Habarugira
- Presse et Information: Meka Kibombo (nouveau)
- Justice: Vital Budu Tandema
- Plan: Raymond Tshibanda
- Finances: Samuel Simene
- Budget: Bukasa Nkashama
- Portefeuille: Denis Kashoba
- Mines: Léonce Muderwa
- Energie: Nicolas Badingaka
- Commerce: Gertrude Ikombe Ekofo
- Agriculture: Oscar Nsakulu
- Infrastructures: Laurent Batumona (nouveau)
- Fonction publique: Désiré Kashemwa Viriaribiri
- Transports et Communications: Elias Mulungula
- Santé publique: Aziz Kumbi
- Enseignement supérieur et universitaire: Jérôme Kamathe
- Enseignement primaire et secondaire: Bosaga Sumaïli (nouveau)
- Affaires sociales: Simon Kitenge (permuté)
- Travail et Prévoyance sociale: Jeanne Bunda Bitendwa

© Afrique Centrale

Congo Vision


RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO    20/11/2005   9.09

SUD-KIVU: LE COURAGE DE DÉNONCER ET DE RENONCER

Femme députée du Sud-Kivu, Mathilde Muhindo Mwamini claque la porte de l'Assemblée nationale congolaise. "Je constate avec amertume que ma participation au Parlement semble inutile par rapport aux attentes de paix, de sécurité et de protection de la population au Sud-Kivu continuellement meurtrie par les bandes armées d'une part par et par les Fardc (Forces armées congolaises, Ndlr) d'autre part, qui ne font que peser sur elle au lieu de la défendre". Haut et fort, la représentante de la société civile de Bukavu (dans l'Est de la République Démocratique du Congo n'a mas mâché ses mots en exposant ses motivations dans une lettre adressée au président de l'institution, et envoyée à l'agence MISNA. “Après deux ans de participation au Parlement de transition – affirme-t-elle - ma déception aura été grande de constater que les massacres de la population civile continuent au Sud-Kivu malgré les multiples rapports adressés au gouvernement de la République Démocratique du Congo. Les derniers massacres de Kaniola, Nindja et Kalonge en disent long" souligne Mme Muhindo se référant à des attaques de villages perpétrées en octobre et novembre. Des épisodes qui ne constituent malheureusement que les derniers d'une longue série de tueries et d'exactions depuis la fin "officielle" de la guerre congolaise en 2003 dans l'Est du pays, région stratégique, riche en ressources naturelles qui alimentent les appétits des seigneurs de guerre locaux, congolais et étrangers, limitrophes et plus lointains. "Je retourne à la base, auprès des femmes de Bukavu " affirme Mathilde, qui avait temporairement laissé de côté la présidence du Centre Olamé de l'archidiocèse de Bukavu, un centre créé en 1959 pour promouvoir l'aide et l'accompagnement des femmes, l'éducation à la nutrition et à l'hygiène, et le soutien aux femmes victimes de viols, très nombreuses dans l'Est congolais. Le Centre Olamé, au même titre que d'autres organisations de la société civile de Bukavu – on peut citer par exemple le Réseau des femmes pour les droits et la Paix, dirigé par une autre femme qui n'a jamais hésité à dénoncer les crimes commis contre la population du Sud-Kivu, Venantie Bisimwa – porte en effet assistance aux femmes et fillettes victimes de violences sexuelles, "violence en soi mais également arme de guerre" affirme Mathilde Muhindo, utilisée avec une fréquence et une brutalité sans précédent durant les 5 années de conflit. La démission-protestation de cette femme leader de la société civile congolaise risque de ne pas être la dernière. (par Céline Camoin)
[ CC ]

MISNA


REMANIEMENT GOUVERNEMENTAL

Un important remaniement gouvernemental a été annoncé hier à la télévision nationale par un porte-parole de l'exécutif : le président Joseph Kabila a remplacé 9 ministres et 6 vice-ministres ; les changements concernent surtout le parti du président et celui de l'ancien guérillero Jean-Pierre Bemba, un des 4 vice-présidents. En 2003, pour mettre fin au conflit en République Démocratique du Congo, un gouvernement de transition a été mis en place avec en son sein les leaders des principaux groupes rebelles. Parmi les nouveaux venus au gouvernement figure Marco Banguli, ex-ministre à l'époque du dictateur Mobutu Sese Seko, au ministère des Finances. Le ministre de l'Enseignement primaire et secondaire a également été remplacé, mais on ignore si c'est à cause du long bras de fer qui a opposé l'État aux enseignants en grève.

MISNA


Remaniement : la presse pas euphorique - 19/11/2005

La presse de Kinshasa commentait samedi sans enthousiasme le remaniement "technique" du gouvernement de République démocratique du Congo, tandis que des observateurs occidentaux s'interrogeaient sur la pertinence de l'opération à quelques mois des élections générales.
"Le énième réaménagement technique du gouvernement n'a pas surpris", affirme le quotidien d'opposition Le Potentiel, qui déplore en Une un "suspense inutile" alors que de "les têtes qui sont tombées ne sont pas celles que l'opinion publique destinait à la potence".

Ce remaniement annoncé vendredi soir, probablement le dernier avant les élections générales censée mettre d'ici juin 2006 à la transition politique engagée en 2003 en RDC, voit entrer ou permuter au sein du gouvernement neuf ministres et six vice-ministres.
Il concerne essentiellement la famille politique du président Joseph Kabila, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) qui voit quatre de ses ministres changer.

Le seul fait marquant de ce remaniement est l'arrivée d'un nouveau ministre des Finances, Marco Banguli (PPRD), ancien ministre de l'Economie et de l'Industrie sous le régime de Mobutu, qui remplace André-Philippe Futa, très critiqué depuis plusieurs mois, notamment au sein du PPRD où il était considéré comme "un électron libre".

Au sein de l'ex-rébellion soutenue par l'Ouganda du Mouvement de libération du Congo (MLC) du vice-président Jean-Pierre Bemba, sur trois arrivées, deux ministres ne font que permuter. Le même jeu de chaises musicales a été opéré au Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), ex-rébellion soutenue par le Rwanda du vice-président Azarias Ruberwa.
L'Avenir, quotidien proche du PPRD, se borne à constater un "réaménagement technique" dans un gouvernement de transition où les postes sont constitutionnellement attribués par quotas aux composantes politiques.

Pour le Potentiel, "on ne peut pas s'attendre à une nouvelle impulsion dans le cadre de la bonne gouvernance" alors que seuls s'y retrouvent "les apparatchiks des composantes" dont la gestion a pourtant été durement mise en cause lors d'une récente interpellation d'une dizaine de ministres au Parlement.

Ce remaniement n'a en effet pas touché l'opposition politique non armée, quatrième grande formation politique représentée au gouvernement, alors que des négociations avaient été engagées avec l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d'Etienne Tshisekedi, premier parti d'opposition qui a jusqu'à présent boycotté les institutions de la transition.

Pour un diplomate en poste à Kinshasa, "on peut se demander quel message on veut faire passer à procédant à un remaniement technique à quelques mois des élections si ce n'est permettre à quelques nouvelles têtes de venir +manger+ à la table de la transition".
Un autre diplomate déplore que ce remaniement n'ait "même pas permis d'annoncer la formation d'équipes de campagne" avant les "premières élections libres et démocratiques" dans l'ex-Zaïre depuis 40 ans.

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Congo Vision


Un musicien nommé vice-gouverneur de Kinshasa - 16/11/2005

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a nommé un nouveau gouverneur à la tête de la ville de Kinshasa aux termes d'un décret rendu public mardi soir, a rapporté mercredi la presse kinoise.

Kimbembi Mazinga, issu du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, parti du président Kabila), et Pascal Tabu Ley, artiste-musicien et membre de l'ex-rébellion soutenue par le Rwanda du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), ont été nommés respectivement gouverneur et vice-gouverneur de la ville.

Ils remplacent à ces postes Jean Kimbunda et Laurent Batumona. L'ex-gouverneur de Kinshasa a récemment été mis en cause pour sa gestion de la ville et l'arrestation de plusieurs centaines d'enfants de la rue dans le cadre d'une opération "d'assainissement des moeurs".
Le chef de l'Etat congolais a également nommé un nouveau gouverneur à la tête de la Province Orientale (nord-est de la RDC). Il s'agit de Jean-Pierre Lola Kisanga (RCD), jusqu'alors ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire et qui remplace Théo Baruti (RCD).
Aucun successeur n'a pour le moment été nommé en remplacement de M. Lola Kisanga au gouvernement.

Il y a une semaine, M. Kabila avait nommé Deogratias Buhamba Hamba (issu de l'opposition politique non armée) gouverneur du Sud-Kivu, un poste resté vacant depuis plusieurs mois, après la révocation de l'ancien gouverneur Augustin Bulaimu, sanctionné pour son implication dans des affaires de détournements de fonds.

Ces nominations préfigurent, selon plusieurs observateurs politiques congolais, un important remaniement ministériel, probablement le dernier au sein du gouvernement de transition de RDC, avant la tenue d'élections générales prévues d'ici le 30 juin 2006.


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Gouvernement : les nuls dehors ! - 15/11/2005

L'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) a demandé au président Joseph Kabila de "mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut", dans un rapport lu lundi à l'issue de quatre semaines d'audition du gouvernement de transition.
"Le chef de l'Etat doit tirer toutes les conséquences de l'incapacité de certains ministres qui ne sont pas à la hauteur de leurs tâches et mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut", indique ce rapport de quatre pages, qui devra être transmis à M. Kabila.

Neuf membres du gouvernement: les ministres de la Défense, de l'Intérieur, de la Justice, de l'Enseignement primaire et secondaire, du Budget, de la Fonction publique, des Affaires foncières, de l'Urbanisme et de l'Habitat ainsi que celui des Transports ont été interpellés par la chambre basse du parlement.

L'audition de ces membres du gouvernement fait suite notamment à la grogne sociale dans l'administration publique, la recrudescence de la criminalité à Kinshasa, la persistance de la violence dans l'est du pays ainsi qu'à la dénonciation de détournements à la Banque centrale.
Les députés ont accusé certains ministres d'"incompétence" dans l'exercice de leurs fonctions et exigé leur "départ" du gouvernement.

Le gouvernement congolais est composé des membres issus des composantes et entités ex-belligérantes, des partis politiques et de la société civile signataires de l'accord de transition.
Ce texte autorise le chef de l'Etat à nommer ou à révoquer un ministre, sur proposition de sa composante.

Les députés vont poursuivre leurs auditions "prochainement" avec notamment les ministres des Finances, des Mines, et de l'Energie.

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