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La conférence de paix de Goma : la partie cachée de l'iceberg !

Dès la convocation de la conférence du Kivu par Hyppolite Kanambe, après avoir bercé les congolais d'illusions et de fausses promesses qu'il allait mettre fin à l'agression militaire dont notre pays est victime depuis plus de dix ans, nous avions immédiatement dénoncé la mascarade et la mise en scène des trois principaux agresseurs de la RDC que sont Kagame, Hyppolite Kanambe alias Joseph Kabila et Laurent Nkundabatware. A la place de la libération promise du territoire national, nous avons assisté à une véritable hécatombe due à la trahison des plus hautes autorités politiques et militaires, et au renforcement de la position politique et militaire de Nkundabatware. Cette stratégie visait justement à placer ce dernier dans une position de force pour imposer, à travers un semblant de dialogue, les conditions des agresseurs en faveur des visées expansionnistes qu'ils nourrissent sur notre territoire.

Mais les stratèges rwandais n'avaient pas prévu une dynamique patriotique de prise de conscience par les différentes communautés ethniques des deux provinces du Kivu qui ont su surmonter pour un moment leurs divergences internes pour regarder de face le danger commun : l'envahisseur . Pour une fois, les congolais du Kivu ont compris que dans cette situation d'insécurité récurrente, les seules victimes se trouvent du côté des congolais. Le CNDP tutsi tue les congolais tandis que le FDLR hutu tue aussi essentiellement les congolais.

Il suffit d'analyser et de réfléchir sur les chiffres macabres que vient de publier l'ONG International Rescue Committee (IRC) après son enquête de plus d'un an (de janvier 2006 à avril 2007) sur le nombre de morts à l'Est de la RDC pour réaliser l'ampleur des massacres depuis le début du mandat dit démocratique de Kabila. Le nombre de morts par mois est passé de 38 000 à 45 000 ! Et si ces victimes étaient des hutus ou des tutsis comme certaines thèses tentent de le faire croire, un simple calcul mental suffit pour démontrer qu'il n'existerait plus de tutsis ni de hutus sur notre territoire national pour se battre.

Devant donc cette prise de conscience des congolais (pour combien de temps ?), les envahisseurs ont recouru à leur stratégie habituelle de deux accords : l'un publique que l'on présente à l'opinion nationale et internationale pour sauver la face et endormir les congolais, tandis que l'autre, le vrai qui sera appliqué, se trame en coulisses entre les vrais détenteurs du pouvoir en RDC : entendez les rwandais au pouvoir à Kigali, à Kinshasa et au Kivu.

Selon nos sources dont la crédibilité et la fiabilité ne sont plus à démontrer, au-delà des accords de façade entre le gouvernement de Kabila et le CNDP de Nkundabatware, ce dernier a formulé des exigences précises tenues secrètes jusqu'ici. L'une d'elles concerne le changement de gouvernement, car Nkundabatware exige que le poste de Premier Ministre soit confié à un « rwandophone » pour sécuriser la « minorité banyamulenge ». Et comme on devrait s'y attendre, c'est le nom d'Azarias Ruberwa qui a été avancé. Joseph Kabila qui a déjà marqué son accord entend cependant faire jouer, grâce à la magie des billets verts, sa « majorité automatique » au Parlement, lors de sa session de mars 2008, pour entériner cette décision ! Et avec l'aide et l'appui de la Communauté internationale, on compte négocier pour obtenir l'implication dans ce gouvernement de toutes les tendances politiques que comptent la RDC pour « garantir la paix retrouvée » !

Mais une indiscrétion aurait déjà fait parvenir le contenu de cet accord secret à l'état-major politique du PALU où les réactions sont plutôt violentes. On y fourbit déjà les armes pour entrer dans ... la résistance ! Les experts du PALU ont abouti à la conclusion qu'ils ne pourront pas gagner la bataille au sein du Parlement. Car le nombre de leurs parlementaires ne saurait faire basculer la « majorité parlementaire acquise (achetée) à Kabila», même si ceux-ci se ralliait à l'opposition classique au sein du parlement. D'autant plus que les voix de cette opposition sont souvent éteintes par la circulation des billets verts à la veille de tous les votes importants ! Ainsi, selon un membre de l'état-major du PALU, les stratèges de Ya GI au sein de son cabinet ont déjà commencé à préparer la réplique à cette « manoeuvre de Kabila et de ses frères rwandais » ! Comme quoi, la plupart des leaders politiques congolais ne réagissent qu'en fonction de leurs intérêts privés et non en fonction des intérêts supérieurs de la nation. Les patriotes congolais, quant à eux, n'attendaient rien de cette énième mascarade politique. Ils restent focalisés sur un seul objectif : la libération du pays !

Paris, le 24 janvier 2008

L'œil du Patriote
APARECO

© Congo Vision


MENACES ET TERREUR AUTOUR DU DECES DE MME AIMEE KABILA  :

LE CORPS DE LA VICTIME CRIBLE DES COUPS DE BAÏONNETTE ET BALLES ABANDONNE A LA MORGUE

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 004/RDC/VSV/CD/2008

La Voix des Sans-Voix pour les droits de l'homme (VSV) dénonce la persécution dont madame Aimée Kabila Mulengela a fait l'objet avant et après son assassinat dans la nuit du 15 au 16 janvier 2008 à son domicile, sis avenue de la Paix, Cité Mama Mobutu, Kinshasa/Mont-Ngafula, RDCongo. Fille du président Laurent-Désiré Kabila (décédé) et de madame Zaïna Kibangula (décédée), Mme Aimée Kabila Mulengela, 32 ans, portant le passeport diplomatique n° D 0012893, a été victime d'actes de cruauté, de torture avant d'être tuée par balles par deux hommes armés ayant fait irruption par effraction dans son domicile.

Charcuté à coups de baïonnette, son corps, qui moisit, depuis le 16 janvier 2008 à la morgue du Centre Hospitalier Monkole, sis avenue Ngafani, commune de Mont-Ngafula, présente d'horribles plaies béantes. Ceci laisse entrevoir que la victime a été atrocement torturée par les assaillants armés à la recherche de « documents secrets »… Pendant l'opération, les hommes armés étaient en communication téléphonique… Malgré le passage sur les lieux de la tragédie de la Division Droits de l'Homme de la Mission de l'Organisation des Nations Unies (MONUC), les membres de famille font l'objet de menaces, d'intimidations et de filature depuis à telle enseigne qu'ils ont peur de gagner le lieu de deuil en raison de craintes pour leur sécurité et vie.

Les hommes armés en uniforme de la police nationale congolaise (PNC) affectés sur place ont été retirés dans l'avant-midi du dimanche 20 janvier 2008. Le quartier semble être sous haute surveillance par des agents de sécurité civile et militaire en civil. Des mouvements insolites des personnes inconnues sont signalés. Samedi 19 janvier 2008, une parenté, voulant quitter le lieu de deuil, est sous filature d'un agent qui s'est permis de prendre place à bord de tous les taxis empruntés par ce membre de famille obligé de rebrousser chemin.

Vendredi 18 janvier 2008, une connaissance est menacée dans les parages du Marché Central d'être appréhendé par un agent en civil pour conversation téléphonique relative à l'assassinat de Mme Aimée Kabila Mulengela. La conversation est taxée de politique.

De témoins auraient aperçu la présence inhabituelle d'agents de sécurité, de militaires et policiers aux alentours du Centre hospitalier Monkole. Vu l'abandon du corps, l'hôpital se serait adressé au bourgmestre de Mont-Ngafula pour l'évacuation régulière de la dépouille. Aucune réquisition d'information ne serait à ce jour reçue, malgré l'annonce officielle d'enquêtes.

…/…

Eu égard à la pression exercée par la Présidence de la République sur les membres de famille paternelle et maternelle, personne n'ose prendre le risque d'initiative pour le retrait de la dépouille et l'organisation des funérailles de Mme Aimée kabila Mulelengela.

En dépit des affirmations de la MONUC qui se réfugie toujours derrière « les responsabilités premières du gouvernement de la RDCongo », et ce, en prévarication de son mandat, au regard des faiblesses et démissions notoires gouvernementales, la VSV se demande quelles sont, dans ces conditions paradoxales, les chances du succès d'une initiative d'enquêtes et de la demande d'arrestation, de sanction contre les exécutants et commanditaires de l'assassinat manifestement prémédité de Mme Aimée Kabila Mulengela qui laisse derrière elle au total six enfants traumatisés et inconsolables porteurs des passeports diplomatiques. Il s'agit de mademoiselle Astrida Kabila (15 ans), monsieur Branly Kabila (13 ans), M. Petit-Aimé Kabila (10 ans ), M. Mechak Kabila (8 ans), M. Victor Kabila (6 ans) et Mlle Victorine Aline Bamba (3 ans). Et ce, à la lumière des évidences ci-dessous :

- le 30 décembre 2005, Mme Aimée Kabila Mulengela est enlevée à son domicile à Kinshasa/Ngaliema par des policiers des services spéciaux et des militaires de la Détection Militaire des Activités Anti-Patrie (DEMIIAP), actuellement Etat-Major des renseignements Militaires et détenue pendant cinquante-deux jours sur ordre de son ex mari (Acte de Mariage n° 106 F°106 Volume : I/2005 du 25 février 2005), monsieur Alain Mayemba Bamba alias Barracuda qui aurait été appuyé par madame Sifa Mahanya, mère du président Joseph Kabila. A l'époque, la VSV a dénoncé constamment l'instrumentalisation des services spéciaux de la police, la DEMIAP et le parquet près le tribunal de Grande Instance de la Gombe contre Mme Aimée Kabila Mulengela ;

- Le 31 décembre 2005, au cachot des Services Spéciaux de la Police à Kin-Mazière, Gombe, son bébé de six mois, Victorine Aline Bamba est ravie des mains de Mme Aimée Kabila par un policier et porté disparu jusqu'à ce jour. Les promesses du Tribunal de Grande Instance de la Gombe (TGI/Gombe) ainsi que de la MONUC pour retrouver le bébé et le remettre à sa mère sont restées infructueuses jusqu'à ce jour ;

- A la libération de Mme Aimée Kabila Mulengela vendredi 24 février 2006 par le TGI/Gombe pour absence de plaignant et de preuves d'accusations d'escroquerie, de trafic d'influence et d'usurpation d'identité…, l'argent, des chéquiers, des titres de commerce, les passeports, des albums, des photos, Compact Disc (CD), bijoux et autres documents emportés lors de la perquisition domiciliaire n'ont jamais été restitués ;

- Constatant amèrement le manque de volonté politique de la MONUC en vue de la protéger, malgré les innombrables va et vient à ses bureaux, Mme Aimée Kabila Mulengela, exprimant de sérieux soupçons sur la MONUC de favoriser une fuite d'informations sur son dossier…, la victime a décidé résolument de ne plus coopérer avec la MONUC en la tenant désormais bien loin d'elle à travers des propos de diversion tels « ça va bien ; maintenant, c'est l'entente familiale… » ;

- Le double refus de la MONUC à la demande d'audience datée du 14 juillet 2006 de Mme Aimée Kabila Mulengela et à sa requête d'être évacuée et sécurisée en dehors du pays face aux menaces, risques et dangers endurés jusqu'au bout l'obligeant à plusieurs reprises de vivre en clandestinité. Et ce, malgré l'insistance de la VSV ayant bien prévenu la MONUC d'avoir tort de considérer la situation de la victime comme un cas ordinaire.

La VSV demande à la MONUC de surmonter le sentiment de culpabilité de n'avoir pas protégé réellement Mme Aimée Kabila Mulengela et, dans le contexte actuel, de sécuriser les obsèques et d'assurer la sécurité des personnes avant et après l'enterrement, y compris la dépouille mortelle.

Kinshasa, le 22 janvier 2008.

LA VOIX DES SANS-VOIX POUR LES DROITS DE L'HOMME (VSV)

APARECO
4 RUE DES COSMONAUTES -
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