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En marge de l'escale belge de J. Kabila ce dimanche

Les milliards de dollars de la Chine à la RDC perturbent Bruxelles

Par  Le Potentiel

Signe de mauvaise humeur de part et d'autre, le séjour de travail que projetait de faire en Belgique le président de la RDC, du 21 au 23 septembre, a été annulé la veille du départ et remplacé par une simple escale. Des sources dignes de foi ont, néanmoins, annoncé que le Congolais s'entretiendrait avec quelques officiels belges. Ces sources pensent que le froid soudain observé entre les partenaires serait dû aux réactions de déception exprimées en Europe à la suite du providentiel crédit chinois à la République démocratique du Congo.

La Belgique officielle est déconcertée. Au propre comme au figuré. Tout simplement parce que la visite de travail que devait effectuer, du 21 au 23 septembre à Bruxelles, le président de la République démocratique du Congo, en route pour participer à l'Assemblée générale des Nations unies à New York, a été annulée in extremis. C'est-à-dire à la veille de son départ de Kinshasa. En contrepartie, Joseph Kabila passerait quelque 24 heures dans la capitale belge. Simple escale, précise-t-on.

Ainsi perturbé, l'agenda originel apprêté par les protocoles de deux pays ne peut que subir le contrecoup. Des sources dignes de foi ont annoncé au Potentiel qu'en dépit de l'incident – diplomatique, s'entend – le président congolais aura tout de même des entretiens avec certains officiels du royaume. Dont vraisemblablement le roi Albert II. L'Union européenne, dont le siège est justement Bruxelles, n'en souffrira pas. Elle n'avait pas été programmée.

N'empêche que le réaménagement du calendrier du chef de l'Etat congolais soulève cependant des interrogations. D'un côté, les chancelleries aimeraient savoir pourquoi le séjour présidentiel en terre belge a été reporté de 48 heures puis, surtout, raccourci.

KINSHASA ACCUSE D'INGRATITUDE

De l'autre, les Congolais se demandent si l'immense crédit accordé par la République de Chine à la République démocratique du Congo – 5 milliards de dollars sans conditions - n'a pas d'incidence, immédiate ou future, sur les relations entre leur pays et Bruxelles, ici présenté à la fois comme capitale de l'Union européenne et, aussi, celle de l'ancienne puissance colonisatrice.

Interrogés depuis Kinshasa par la rédaction du Potentiel, certains experts congolais en relations internationales vivant en Europe ont affirmé que, conformément au principe selon lequel ‘les Etats n'ont que des intérêts', il n'est que normal que les «deux» Bruxelles – Union européenne et capitale du royaume - manifestent une franche bouderie à l'endroit de Kinshasa, accusé à l'occasion d'ingratitude.

Perturbé, note-t-on, Bruxelles digérera longtemps très mal la signature de nombreux contrats accordant à la Chine, l'adversaire commercial numéro 1 du début du 21ème siècle, notamment l'exploitation d'importantes mines et la construction des routes et des hôpitaux de la RDC, Ce vaste marché qui échappe aux entreprises européennes n'est pas en soi un facteur de facilitation du fair play entre Bruxelles et Kinshasa.

Expliquant sa déception, Bruxelles décrie l'intrusion inattendue de la Chine qui semble lui avoir volé sa place en terre congolaise. Il rappelle que c'est lui qui a financé le retour de la paix en RDC en mettant fin à la guerre civile de 1996 à 2001. C'est grâce au sou de son contribuable que le Dialogue intercongolais a abouti à la mise en place des institutions de la transition. Toujours grâce à cette contribution financière, le processus de la transition a pu fonctionner jusqu'à son terme. Qu'aurait été le processus électoral lui-même sans le concours financier de l'Union européenne ?

OBSERVER DE PRES LE MARIAGE CHINE-RDC

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Bruxelles accepte d'observer de près le mariage Chine-RDC. Les institutions de Bretton Woods y jettent un mauvais regard, à défaut de prononcer une malédiction qui engloutirait les milliards de dollars de la Chine prêtés à la RDC dans le tonneau des Danaïdes. A tout prendre, l'escale du président de la République démocratique du Congo à Bruxelles ne laisse personne indifférent. Loin de là. Ce sera sa première visite en Belgique depuis son élection l'année dernière à la magistrature suprême.

Il était initialement prévu, selon le communiqué du ministère belge des Affaires étrangères, qu'il participerait «notamment à une réunion de travail avec le Premier ministre Guy Verhofstadt et le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht». Ce dernier «profitera de l'occasion pour évoquer la situation à l'Est du Congo suite aux tensions et combats de ces derniers jours, notamment dans la province du Nord-Kivu». Le texte ajoute que «le président Kabila a également demandé à rencontrer les présidents de la Chambre et du Sénat ainsi que les ministres-présidents flamands et wallons et certains présidents de partis».

Qu'adviendrait-il de toutes les rencontres jadis programmées dès lors que le temps ne s'y prête plus, le président congolais ayant décidé d'écourter son séjour dans la capitale du royaume de Belgique ? La réponse à cette question servira, à coup sûr, de thermomètre pour apprécier le degré d'amitié entre la Belgique d'une part, l'Union européenne de l'autre, avec la République démocratique du Congo.

© Congo Vision


Visite en Belgique du président congolais Joseph Kabila dimanche et lundi

AFP

22 sep. 07 - 11h24

BRUXELLES, 21 sept 2007 (AFP) - Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila est attendu dimanche à Bruxelles pour une visite de travail de deux jours au cours de laquelle il rencontrera le roi Albert II et plusieurs acteurs de la vie politique belge.

Initialement, la visite à Bruxelles de M. Kabila, la première depuis 2004, devait débuter vendredi et durer trois jours.

En raison d'un déplacement cette semaine du président congolais dans l'Est de son pays, où des combats ont jeté sur les routes des dizaines de milliers de civils, elle a été reportée à dimanche et devrait s'achever lundi.

De Bruxelles, M. Kabila se rendra à New York pour l'assemblée générale des Nations unies.

Dimanche, Joseph Kabila devrait rencontrer une série de responsables politiques belges, dont la ministre-présidente de la Communauté française de Belgique, Marie Arena, ainsi que des représentants de la Wallonie (sud), partenaires de la RDC en matière de coopération.

Le chef de l'Etat congolais devrait également s'entretenir avec certains des présidents de partis belges qui négocient depuis plus de trois mois la formation d'un nouveau gouvernement belge, a rapporté l'agence Belga. Ces rencontres devraient revêtir un caractère largement "privé", selon des sources belges citée par Belga.

Lundi, le président congolais rencontrera des membres du gouvernement sortant, qui expédie les affaires courantes depuis les législatives du 10 juin, dont le Premier ministre Guy Verhofstadt, le ministre de la Défense André Flahaut et le ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht, a indiqué le ministère belge des Affaires étrangères.

M. De Gucht a annoncé son intention d'évoquer la situation tendue dans l'Est du Congo.

M. Kabila sera ensuite reçu en audience à la mi-journée au palais de Laeken par le roi Albert II.

© Congo Vision


La Tripartite de Kampala: Kigali arrête le porte-parole de Nkunda !

(L'Avenir Quotidien 21/09/2007)

* L'acte posé par le Rwanda au lendemain du séjour du ministre des Affaires étrangères Charles Murigande et après que Paul Kagame ait soutenu la légitimité des revendications du Cndp de Laurent Nkundabatware sent le besoin de s'éloigner d'un mouvement et d'un personnage devenus encombrants * En pole position dans la formation de la nouvelle armée congolaise aux côtés des Sud-Africains, la Belgique qui reçoit Joseph Kabila doit avoir le courage de se prononcer sur le cas du porte-parole de Nkundabatware que l'on dit porteur d'un passeport belge et dont les activités sont connues sur la place d'Anvers dans l'exploitation d'un café-bar ! * Le chef de l'Etat congolais qui débarque aujourd'hui à Bruxelles se présente devant les autorités belges avec un sujet délicat pour ceux de ses interlocuteurs qui veulent faire des apports de la Chine aux 5 Chantiers matière à débat * Les actions préconisées par l'Apareco d'Honoré Nbganda contre son séjour bruxellois prennent un coup sérieux de crédibilité car elles établissent la thèse « Apareco-Cndp : même combat » ! Contre le peuple congolais... * Le Mlc – qui a relayé le discours de l'Apareco pendant la campagne électorale - a désormais tout intérêt à s'éloigner de ce mariage contre nature...


La veille du séjour de Joseph Kabila à Bruxelles, un véritable « tsunami » vient de se produire au Rwanda avec l'arrestation, à Gisenyie, du porte-parole de Laurent Nkundabatware, le « colonel » Patient Mwendanga ! A en croire les sources qui ont livré à « L'Avenir » l'information hier jeudi 20 septembre en début de soirée, le Rwanda est très embarrassé par la situation du fait que le « colonel » Mwendanga est détenteur d'un passeport belge alors qu'il est de nationalité congolaise ! Depuis quand a-t-il ce passeport ? Serait-ce lorsqu'il était membre du Rcd ? Ou plutôt après ? Dans la première éventualité, le parti cher à Me Azarias Ruberwa se retrouve avec un cas de conscience dont il aurait vraiment pu se passer. La fiche de l'intéressé renseigne, en effet, qu'il fut gouverneur Rcd du Sud-Kivu. Il eut pour successeur Xavier Chirimanya que certaines sources impliquent dans des massacres perpétrés dans cette partie de la République sous l'administration du mouvement rebelle. L'embarras de Kigali tient du fait de ne savoir en définitive où rapatrier ce personnage encombrant. Est-ce à Bruxelles qui sera alors obligée de justifier autant aux autorités congolaises qu'à la Communauté internationale comment un sujet belge anime-t-il un mouvement insurrectionnel en RDC sans être inquiété ni par les autorités politiques, ni par les autorités belges alors que son implication dans des crimes contre l'humanité étant évidente, Mwendanga devrait se voir appliquer le principe de l'universalité du droit belge à l'encontre des génocidaires ? Va-t-il plutôt être livré à la RDC, son pays d'origine, pour qu'il réponde des mêmes crimes ? Nos sources y trouvent la raison principale pour laquelle Kigali évite d'ébruiter l'affaire, pourtant connue depuis hier de tous les milieux diplomatiques occidentaux. Au moment où il séjourne en Belgique, le chef de l'Etat congolais ne peut pas ne pas exiger des autorités belges la clarification du cas Mwandanga qui est tout de même plus grave que nos relations avec la Chine, relations pour lesquelles on s'agiterait un peu trop en Occident alors que le cas de ce porte-parole du Cndp se singularise par la perpétration des crimes contre l'humanité.

« Apareco-Cndp = même combat »

Dans le même contexte, les initiatives contestataires de l'Opposition congolaise en Belgique, dont s'attribue l'Apareco d'Honoré Ngbanda, prennent un coup sérieux de crédibilité. En effet, outre l'affaire Bemba, ces initiatives prennent ont pour prétexte l'insécurité qui prévaut à l'Est avec pour responsable affiché le fameux général déchu Laurent Nkundabatware. Seulement voilà : le même Nkundabatware est aujourd'hui au cœur du scandale des fosses communes découvertes par la Monuc. Or, dans la terminologie rwandaise créditée auprès de la communauté internationale, qui dit fosses communes dit en définitive génocide ! Cela signifie concrètement que le Cndp de Nkundabatware doit avoir commis dans les territoires qu'il occupe un crime contre l'humanité évident. Il va sans dire que le Rwanda, pour avoir procédé à l'arrestation du porte-parole de Laurent Nkundabatware seulement après découverte de ces fosses communes, a pris la résolution de s'éloigner d'un filleul devenu encombrant. On se souviendra qu'il y a de cela une dizaine de jours, Paul Kagame soutenait la légitimité des revendications du Cndp et préconisait même des négociations directes entre le Pouvoir central et ce mouvement rebelle, initiative reprise du reste par le Conseil de sécurité de l'Onu, certainement mal conseillé par des personnages comme Ngbanda. Aussi, toutes les actions de cet homme pour saboter le séjour de Joseph Kabila à Bruxelles épousent-elles directement la cause de Nkundabatware, si bien que l'on peut maintenant avancer la thèse « Apareco-Cndp = même combat » ! Et puisque l'Apareco a toujours été du côté de Bemba, il y a bien le risque d'étendre cette thèse à la déduction « Apareco-Cndp- Mlc : même combat » ! C'est sûr qu'au Mlc, personne n'en voudra ; ce qui laisse supposer qu'on y va vers une nouvelle crise. Dans tous les cas, le Rwanda – qui veut désormais rassurer la RDC de ses bonnes dispositions à l'égard du Pouvoir congolais après le séjour à Kinshasa de Charles Murigande, son ministre des Affaires étrangères et la tripartite de Kampala – pose au travers de l'arrestation de Patient Mwendanga un acte courageux. Il ne reste alors qu'aux pays et aux organisations internationales qu'il a entraînés dans sa logique erronée – très embarrassés par la tournure des événements - d'en tirer, eux aussi, toutes les conséquences.

Omer Nsongo die Lema

© Copyright L'Avenir Quotidien

© Congo Vision


Kabila tousse, Gizenga s'en rhume, la R.D.C. sombre !

Le Congo sans repaires démocratiques

La situation que traverse aujourd'hui le pays de Lumumba est fort préoccupante. On a qu'à faire l'inventaire des maux qui rongent la R.D. Congo aujourd'hui pour se rendre compte de l'ampleur du drame.

A titre illustratif, l'insécurité reste toujours croissante à l'Est du pays ; la rentrée scolaire 2007 – 2008 sur l'ensemble du pays est sujet des négociations ; le retour au pays de Jean-Pierre Bemba reste hypothétique et l'opposition congolaise ne sait à quel saint se vouer ; la gestion des ambitions politiques jusqu'aujourd'hui semble dépasser l'élu (sic) de 2006 de même qu'il a du mal à démarrer ses cinq chantiers qui constituèrent le socle de sa campagne électorale.

Bref, les problèmes brûlants du Congo sont nombreux et se posent dans plusieurs domaines et les observateurs se demandent comment le pays va-t-il s'en sortir tant tous les paramètres ne signalent aucun signe de sauvetage pour l'instant.

L'Est : une poudrière !

On peut beau parler, il ne fait pas beau vivre au Congo-Kinshasa, plus particulièrement à l'Est du pays où le pouvoir actuel ne dispose pas l'effectivité de contrôle n'en déplaise à Kabila et Gizenga habitu&eacu! te;s &ag rave; faire miroiter du vent au peuple Congolais.

En effet, tout le monde le sait et le reconnaît, plus particulièrement la communauté internationale par le biais de la Mission Nations Unies au Congo (MONUC), qu'un certain NKUNDA BATWARE, général dissident des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), reste l'homme fort dans le Kivu où ses hommes sèment la terreur et dictent la loi partout, sans qu'on sente la présence des hommes de Kabila.

Tout récemment, il avait fallu l'intervention énergique des éléments de la MONUC basés à Goma pour que les populations de Masisi puissent être sécurisées. Le quotidien Le Potentiel paraissant à Kinshasa, sous le titre : Reprise des hostilités au Nord-Kivu : La IIIème guerre de la RDC en marche , écrit dans son édition N°4111 du vendredi 31 août 2007 ce qui suit : «  Le gouvernement est interpellé pour ne pas brandir le prétexte d'effet de surprise devant toutes ces menaces qui profilent à l'horizon. La RDC qui veut la paix doit préparer la guerre. Les FARDC, par conséquent, doivent être à même d'accomplir valablement leur mission et réserver la réplique qui s'impose. Sinon, péril est en demeure avec la reprise des hostilités au Kivu, particulièrement à Masisi, signes incontestables du début de la IIIème guerre en République Démocratique du Congo. Déjà, la population est en train de payer le prix de ces affrontements. La Société Civile du Nord-Kivu désemparée, vient d'adresser un mémorandum au Premier Ministre pour que toutes les dispositions soient prises afi! n de sec ourir cette population qui vit depuis deux jours en brousse, pendant qu'une autre bonne partie fuit vers Nyabondo et Walikale » .

Pour sa part, M. Jason Stern, spécialiste de l'Affaire centrale près International Crisis Group, organisation non gouvernemental chargée de la prévention des conflits dans le monde, a fait une déclaration sur Radio France Internationale (RFI), déclaration reprise par le journal Le Potentiel et qui continue à susciter autant d'intérêts tant il est vrai qu'elle demeure pertinente, même si elle peut frustrer certaines personnes. «  La RDC n'a pas une armée capable et les moyens de faire face à la violence au Kivu  ».

Mais, le pouvoir de Kinshasa refuse de négocier avec Nkunda et persiste dans la logique de la guerre comme l'a si bien démontré Kabila lors de sa conférence de presse tenue à Kinshasa, le jeudi 13 septembre courant au Palais de la Nation. Solution pourtant facile que propose tout le monde, la communauté internationale, l'Union Africaine et l'opposition politique congolaise. Laissons faire le temps.

Bras de fer enseignants et pouvoir central

Depuis plusieurs années, la coutume au Congo-Kinshasa est que les parents prennent en charge, chaque année, les enseignants des écoles primaires et secondaires. Cette année, Kabila et son gouvernement ont décidé la suppression de cette prise en charge et promis de remédier à cette défaillance de l'Etat en assumant leur responsabilité. Plus, Joseph Kabila avait annoncé la gratuité, dès cette année scolaire, de l'enseignement fondamental, attendez l'enseignement maternel et primaire.

Mais le 03 septembre, date de la rentrée scolaire 2007–2008, les écoles primaires et secondaires ont été, pour la plupart, fermées sur l'ensemble du pays. La cause était simple, les enseignants réclamaient l'application du fameux barème de Mbudi pour le paiement de leur salaire avant de reprendre le chemin de l'école ou encore, la continuité de paiement par les parents de ce qu'ils appellent motivation (prise en charge). Faute de trouver un terrain d'attente à ce sujet, les enseignants ont tout simplement boycotté la rentrée scolaire.

Pour l'heure, rien n'est sûr dans ce secteur aussi capital pour l'avenir du pays. Lors de sa conférence de presse déjà évoquée plus haut, l'homme fort du Congo n'a trouvé mieux que de dire : «  les enseignants doivent aussi faire des sacrifices  ». Quelle bonne réponse irresponsable !

L'opposition politique bâillonnée !

On ne le dira jamais assez. Tout au Congo-Kinshasa est fait pour que l'opposition politique n'ait pas voix au chapitre. Le charismatique leader de l'opposition républicaine Etienne Tshisekedi est aujourd'hui relégué en faveur des institutions issues des urnes. Le challenger de Kabila au second tour de l'élection présidentielle, Jean-Pierre Bemba pour ne pas le citer, est aujourd'hui forcé à l'exil. Une manière propre d'éliminer les adversaires politiques coriaces et gênants.

A Kinshasa, la famille politique de Bemba, l'Union pour la Nation (UN) ainsi que le Mouvement pour la Libération du Congo (MLC), parti de ce leader de l'opposition constitutionnelle, ne! cessent de multiplier des signes de bonne volonté pour ne pas dire d'humilité en direction du pour actuel afin d'obtenir des garanties sur les conditions de sécurité de celui qu'on se plait à brandir comme chef de fil de cette opposition.

L'intéressé lui-même, du Portugal où il se trouve, n'a pas cessé de multiplier des signes de bonne volonté de pouvoir collaborer avec les institutions en place qu'il reconnaît du reste et s'engage à travailler pour la reconstruction du pays à côté des autres compatriotes. Mais hélas ! Rien ne semble mouvoir le tenant de l'imperium à Kinshasa qui se cache en rejetant la balle au pouvoir judiciaire et au Sénat où Bemba est membre. Toujours lors de sa dernière interview déjà évoquée, il a persisté et signé, lui n'a pas des problèmes avec Bemba. Le Sénateur n'a qu'à se retourner du côté de la justice et du Sénat.

De l'autre côté, on se plait à dire que c'est une affaire politique qui ne peut trouver la solution que sur le plan politique. Là où Kabila s'inscrit en mauvais, c'est quand il refuse le dialogue avec la famille politique de Bemba, le M.L.C. qui a sollicité une audience depuis plusieurs mois afin d'échanger avec le Chef de l'Etat sur toutes les questions préoccupantes.

Gestion des ambitions et 5 chantiers

Les conversations au Congo tournent aujourd'hui au tour des nominations des mandataires de l'Etat dans les entreprises publiques et sur la matérialisation des 5 chantiers de l'espoir que Kabila avait prôné lors de sa campagne électorale et qu! i sont d evenus aujourd'hui les chantiers du gouvernement.

L'attente a dépassé les limites dit-on dans tous les salons de Kinshasa concernant les nominations des mandataires dans les entreprises publiques de l'Etat. Il y a eu des tests organisés par la COPIREP pour recruter les nouveaux mandataires. Mais depuis, on ne fait qu'attendre les nominations qui ne viennent pas. Des indiscrétions dans la famille politique du Chef de l'Etat font ressortir que celui-ci ne veut pas se conformer à la logique du concours organisé à cette fin. La raison est qu'il doit gérer les ambitions des membres de sa famille politique A.M.P. qui n'ont pas trouvé leur compte dans le partage des postes au niveau du gouvernement. Comme pour dire que le concours qui avait attiré autant des gens n'aura servi qu'à amuser la galerie car, comme par le passé, le Chef nommera qui il veut.

Concernant la matérialisation des cinq chantiers, l'opinion constate que Kabila a plus d'un semestre aux commandes du pays et qu'aucun signal clair ne pointe à l'horizon ! Que dire à ce sujet ? Que l'optimisme de l'initiateur du PPRD est injustifié quand à la réalisation prompt de ce programme tant attendu par tous et qui constitue le salut pour sa réélection en 2011.

Pour tout dire, la machine congolaise est grippée et le pays a toutes les chances de sombrer.

Richard Kabamb
http://www.kric.org

 

 
 
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