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DE L'IMPUNITE 100 % ET DE L'ELIGIBILITE CENSITAIRE A L'ASSAUT DES INSTITUTIONS DE LA RDC ?

Lors de notre dernière sortie, ici, nous avons lancé un cri d'alarme concernant l'élaboration de la loi électorale pour qu'elle ne soit pas soumise au diktat des gens étrangers à la RDC qui bernent les pauvres Congolais de se faire financer à partir de l'argent étranger , alors qu'en réalité, en démontant certains astuces, l'on verra que cet argent appartiendrait bel et bien au peuple congolais, d'une façon ou d'une autre. C'est devenu une marotte d'aider les Congolais avec leur propre argent, les pousser à trahir leur pays et leurs compatriotes avec leur propre argent.

Et, au cours de cette transition made in Sun City, chaque fois qu'une échéance capitale se met en marche de conclusion, l'on oblige les Congolais à légiférer dans la précipitation jusqu'à se faire hara-kiri au profit de tout ce qu'on peut imaginer sur cette planète, mais et toujours au détriment des Congolais.

Concernant « la loi éléctorale » par exemple nous avons mis en garde nos compatriotes parlementaires de ne pas céder aux « LISTES BLOQUEES » qui équivaudraient à l'introduction larvée d'un APARTHEID légal en RDC, hélas, force est de constater que les pressions continuent pour pousser les parlementaires Congolais de nouveau à la faute. Les mêmes pressions qui avaient cours lorsqu'ils légiférèrent sur la nationalité congolaise.

Les magouilles et les carambouilles ne désarment toujours pas et l'on nous parle aujourd'hui de caution pour se présenter aux élections. Et pour quel montant ? On vous le donne en mille…. et en effet, de mille à 50 000 dollars US.

Et voilà, nulle part , dans les pays qui ne sont pas dans le marasme économique et social comme la RDC, une telle caution n'a jamais dépassé la somme de 500 $ et partout cette caution est remboursable, mais ce ne serait pas le cas en RDC.

Et puis , enfin , pourquoi devrions-nous toujours suivre ce qui se passe ailleurs quand ce n'est pas nécessairement bon ?

Non, en RDC, celui qui n'a pas déboursé un sous pour être ELECTEUR ne devra pas le faire pour solliciter à être ELU. Pas de cens médiéval en RDC.

Mille à 50 000 dollars ?

Décidement, l'individu qui gagne beaucoup d'argent sans commune mesure avec le travail réel qu'il fournit ne peut appréhender la notion de la valeur réelle de l'argent, à part sa nocivité consciente à corrompre les consciences. Et dans notre pays il y a trop d'officiels qui sont dans ce cas.

A l'époque du Président Mobutu par exemple si ce dernier avait un salaire fixe en rapport réel avec sa fonction de la présidence, il aurait été économe et pour lui-même et pour la République. Pour lui-même, c'est-à-dire, il se serait interdit de recourir à la Banque Centrale, en cas de besoin, et ce malgré la dotation présidentielle, condamnable cela va de soi, dotation présidentielle par ailleurs que l'on n'arrive toujours pas à supprimer jusqu'à ces jours et à proscrire définitivement. Qui n'a pas de salaire fixe, on lui aura beau donner des millions, il n'en aura jamais assez, il ne sera jamais économe. Il fera les projets et plans de ses propres consomations sur l'argent des autres, l'argent de la communauté.

Pour la République, il aurait compris et en se comportant en conséquence, qu'élémentairement, nos besoins étant illimités, nos ressources, malheureusement ne le sont pas.

Dans ce pays , il existe des milliers de proverbes qui invitent à la sagesse tel celui qui stipule que « DIA FUANANA, KA YUKUTA KO », histoire de conjurer l'éventuel égoïsme de tout un chacun.

Et combien de fois, dans notre pays, les chefs de familles ne sautent pas de repas ou ne se contentent que de peu pour que tous les membres de la famille, les enfants surtout, aient leurs parts chacun ? :

Comment alors ce qui est valable au niveau de nos cellules familliales ne le serait plus au niveau de la gestion de notre Etat et de ses habitants ?

Les autorités congolaises s'imagineraient-elles donc que tout citoyen congolais peut faire sortir 1000 à 50 000 $ US, comme si tous les congolais avaient de dotations quelconques ? .

Voilà chers compatriotes, sous nos yeux et en ce début du XXIème siècle, le Gouvernement de notre pays, transitoire de surcroit, va inaugurer l'éligibilité censitaire en RDC.

Par ailleurs nous avons été clair en affirmant que le peuple congolais est majoritaire de ses ethnies minoritaires les unes les autres dans leur totalité. Les citoyens congolais composant indistinctement et individuellement ces ethnies, libres et égaux devant la loi, ne doivent pas être écrasés par les forces obscures d'argent dont la provenance n'en est pas moins douteuse.

Nous avons défini que devant la loi, trois égalités fondamentales doivent exister en RDC :

- l'égalité des CITOYENS :

- l'égalité des ETHNIES

- l'égalité des REGIONS (Provinces).

Le citoyen Congolais faisant partie du peuple souverain primaire, l'on ne pourrait se permettre de le manipuler de nouveau en lui concoctant , une représentation législative bien emballée à l'avance, à quelque niveau de responsabilité que ce soit.

Avec le référendum, ce citoyen a démontré qu'il a de la maturité politique et aujoutd'hui il attend de la justice pour lui et pour son pays.

DE LA JUSTICE POUR LA RDC

En effet toutes ces manipulations, tous ces coups fourrés assénés à notre pays ne peuvent s'expliquer que par une complicité mal dissimilée d'individus congolais criminels bien tapis dans des partis politiques et qui ne demandent qu'à se faire oublier de leur crimes et grâce à l'immunité parlementaire, d'échapper au glaive de la justice.

Face à une telle injustice, face à cette impunité, le Citoyen congolais, n'a qu'une arme, c'est son bulletin de vote. Mais le bulletin de vote seul ne peut lui suffire, il doit savoir à quelle tête d'affiche éligible qu'il aura à faire, s'agira-t-il d'un honnête compatriote ou d'un horrible criminel pour procéder à l'élimination des personnes avec du sang congolais encore frais dans les mains ?

Mais qu'une fois le crime qualifié, il doit entrer dans les détails, car dans notre pays, les criminels se sont stratifiés sur un continum allant de l'assassinat de LUMUMBA au cannibalisme ponctuant la guerre d'invasion étrangère et soutenue par d'inciviques compatriotes en passant par des pendaisons de Pentecôte 1966 et le génocide économique du régime de la 2 ème République.

Point besoin d'affectionner un inventaire macabre pour ne pas faire œuvre de mémoire de triste souvenir de ces pendaisons de Pentecôte 1966 qui scellèrent la dictacture de Mobutu sous l'emprise de la peur. Et s'en suivirent, le dépéçage à vif de Pierre Mulele avec document, la livraison à vif aux fauves de Raymond Bikebi sans trace, d'innombrables disparitions, en clair et exibé au public comme celles des Diakubanza, Matanda et compagnie et en décryptage à la sauvette comme celles des gens comme le Général Masiala.

Les viols et inséminations forcées du virus HIV (virus du SIDA) chez nos mamans et nos sœurs par des soldats de la haine imbécile et démoniaque des armées d'occupation, sous le couvert de rébellions congolaises, soldats enivrés par le sang de plus de 4.000 000 des morts congolais, hécatombes multipliées de moult génocides, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Et de nombreux compatriotes congolais, avides de dollars, malheureusment, y sont impliqués.

Le citoyen congolais devra donc apprendre que le monde avance et qu'aucun criminel de par le monde ne peut plus s'abriter derrière une raison d'Etat pour justifier son crime. Aucun soldat ne pourra plus invoquer l'exécution d'un ordre donné par un supérieur pour commettre un crime de dégradation d'un être humain qu'il soit son ennemi ou son compatriote ( ce qui n'excuse pas non plus le supérieur donneur d'ordre). La guerre a ses règles bien définies , selon la Convention de Genève. Seule une juridiction manquait à cette Convention pour juger les manquements à ces règles. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Si la justice nationale se montrait frileuse à condamner ces criminels, les citoyens congolais disposent de la possibilité d'aller jusqu'à la Cour Pénale Internationale (CPI). Et celle-ci ne juge pas les Etats, mais les individus physiques, nommément cités qui auraient commis ces crimes dans l'exercice de leurs missions.

Cependant le Citoyen congolais a beau savoir qu'un crime de sang est éternellement imprescriptible, il n'est pas dupe de la lenteur de l'appareil judiciaire , qu'il soit national ou international.. La seule juridiction qu'il dispose capable de lui rendre justice dans les délais raisonnables c'est son bulletin de vote.

Le citoyen Congolais croit en Dieu, pratique des réligions monothéistes, et comment !, ainsi il  a appris que tout mal commis ici-bas sera châtié au ciel, mais il a appris aussi que tout se paye ici bas, mais comment punir le justiciable punissable si c'est ce dernier qui se charge lui-même de distribuer les punitions aux autres, souvent innocents ?

Ainsi donc avant que Dieu ne prenne le relais des dossiers des criminels et avant que les criminels ne continuent à s'ériger en juges eux-mêmes, le citoyen congolais n'a qu'un seul prétoire de justice , c'est l'isoloir électoral.

Au demeurant, en attendant que la justice, d'où qu'elle siège, fasse son devoir, l'urne élctorale devra pour l'instant lui servir de prison dans laquelle il doit condamner les criminels de demeurer hors les palais des institutions de la République Démocratique du Congo, censé devenir un Etat de droit à 100% et à l'impunité 0%.

Albert KISUKIDI
Nambokiay7@aol.com

(1) : Voir aussi dans « NGONGA EBETI » n° 3, Janvier 2006, Trimestriel paraissant à Paris (France)

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