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HRW demande l'arrestation du général congolais dissident Laurent Nkunda

AFP

16 aoû. 06 - 10h20

KINSHASA,, 15 août 2006 (AFP) - L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a de nouveau demandé l'arrestation du général
congolais renégat Laurent Nkunda, sous le coup d'un mandat d'arrêt, dans un communiqué reçu mardi à Kinshasa.

"Les autorités militaires (...) doivent arrêter Nkunda et s'assurer qu'il a droit à un procès juste", estime HRW dans ce document.

"Il y a un mandat d'arrêt contre Nkunda pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour les atrocités commises par des troupes placées sous son
autorité pendant le contrôle (bref) de Bukavu", dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) en juin 2004, rappelle l'organisation.

"A ce jour, aucune action n'a été prise par le gouvernement ou les forces de maintien de la paix des Nations unies pour l'arrêter", souligne-t-elle.

Le 25 juillet, M. Nkunda, un Congolais tutsi, a donné une conférence de presse dans l'est de la RDC, au cours de laquelle il a dit qu'il "réagirait à
toute tentative d'exclure les groupes minoritaires dans le nouveau gouvernement", selon HRW.

La RDC, qui sort de la guerre (1998-2003), a organisé le 30 juillet des élections présidentielle et législatives, dont on attend encore les résultats
definitifs.

HRW appelle aussi le gouvernement congolais à "arrêter immédiatement les violences entre factions rivales de l'armée".

Le 5 août, deux brigades de l'armée congolaise ont échangé des tirs dans le Nord-Kivu (est), faisant trois morts. Parmi ces deux brigades, l'une est
"intégrée", c'est-à-dire qu'elle comporte des hommes de diverses ex-factions, et l'autre n'est pas encore réformée.

Une partie des troupes de la brigade non intégrée, impliquée dans l'incident du 5 août, est réputée fidèle à M. Nkunda.

"Le gouvernement, avec l'aide des soldats de maintien de la paix de l'Onu, doit résoudre ces conflits au sein de l'armée avant que davantage de civils et
de militaires soient tués", estime HRW, qui réclame aussi que les autorités congolaises "répondent aux craintes des soldats tutsis et garantissent qu'ils
soient traités justement dans le processus d'intégration".

HRW avait déjà exigé l'arrestation de M. Nkunda en février 2006.


Présidentielle en RDC: Kabila conserve la tête (1/2 des circonscriptions)

AFP

16 aoû. 06 - 10h30

KINSHASA, 15 août 2006 (AFP) - Le chef de l'Etat sortant de République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, conserve la tête de la
présidentielle du 30 juillet, loin devant le vice-président Jean-Pierre Bemba, selon des résultats partiels affichés mardi et portant sur près de la moitié
des circonscriptions.

M. Kabila décroche 54,9% des suffrages exprimés, contre 16,7% pour son principal adversaire, M. Bemba, chef du Mouvement de libération du Congo
(ex-rébellion).

Ces chiffres, compilés par l'AFP à partir des données rendues publiques par circonscription sur le site internet de la Commission électorale indépendante
(CEI), portent sur 82 des 169 circonscriptions du pays.

Ils représentent près de 10 millions des quelque 25 millions d'inscrits au niveau national.

Aucun résultat n'était encore disponible pour la capitale Kinshasa, qui représente 12% des inscrits et où M. Kabila n'est pas populaire.

"A Kinshasa, le travail est énorme (...). Le ramassage des plis contenant des résultats a posé quelques problèmes", a reconnu le président de la CEI,
Apollinaire Malu Malu, précisant que "certains plis" n'avaient pas encore été retrouvés.

"La compilation des résultats évolue bien à travers l'ensemble du territoire national", a-t-il cependant ajouté lors d'une conférence de presse
à Kinshasa.

"Nous sommes à 93,44% de compilation des résultats pour la présidentielle et à 44,66% pour les législatives", a-t-il encore dit, assurant que la CEI
s'efforçait de "maintenir l'annonce des résultats de la présidentielle d'ici le 20 août".

Selon un processus long et complexe, une fois que les résultats des quelque 50.000 bureaux de vote sont compilés au niveau régional, ces données doivent
être validées par la CEI, qui les rend publiques circonscription par circonscription. La CEI doit annoncer les résultats provisoires nationaux au
plus tard le 20 août.

M. Malu Malu a par ailleurs annoncé l'assassinat, le 3 août dans la province du Bandundu (sud-ouest), d'un policier congolais chargé de la
sécurité d'un convoi qui acheminait des résultats de vote.

"Il a été tué par des braconniers lors d'un échange des tirs, mais les résultats ont été récupérés, a-t-il déclaré.

Les Congolais devaient élire, le 30 juillet, leurs président et députés lors des premiers scrutins démocratiques et libres en plus de quarante ans
dans l'ex-Zaïre.

Pour être élu président au premier tour, l'un des 32 candidats doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés. En cas de second tour, les
électeurs seront appelés aux urnes le 29 octobre.

Aucun résultat pour les législatives n'est encore affiché.

© Congo Vision


Elections/RDC: l'Onu demande aux candidats de ne pas "inciter à la violence"

AFP

16 aoû. 06 - 16h19

KINSHASA, 16 août 2006 (AFP) - La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monuc) a appelé mercredi les candidats à la
présidentielle à "s'abstenir de tout acte (...) qui pourrait inciter à la violence", alors que les résultats provisoires globaux sont attendus d'ici
dimanche.

"La Monuc invite les Congolais et candidats (...) à faire confiance à la CEI (Commission électorale indépendante), à abandonner la culture de la rumeur
et à s'abstenir de tout acte ou déclaration qui pourrait inciter à la violence", a déclaré le porte-parole de la Monuc, Kemal Saiki, lors d'un point
de presse à Kinshasa.

"On ne peut pas prétendre à la plus haute charge publique et tenir des propos qui sèment la confusion et le doute dans l'esprit de la population",
a-t-il ajouté, sans citer de noms.

Plusieurs candidats à la présidentielle ont remis en cause ces derniers jours les résultats partiels affichés par la CEI.

"Ceux et celles qui ont commencé le 30 juillet déjà à crier aux irrégularités voire à la fraude pourront utiliser (des) moyens légaux pour
faire entendre leurs voix et demander justice. Nous demandons juste à tout le monde que cela se fasse dans le calme", a-t-il encore dit.

Les Congolais étaient appelés le 30 juillet à élire leur président et leurs députés lors des premiers scrutins libres et démocratiques en plus de quarante
ans dans l'ex-Zaïre.

Selon des résultats partiels de la présidentielle qui portent sur 40% des inscrits et qui ont été rendus publics par la CEI, le chef de l'Etat sortant
Joseph Kabila est largement en tête, devant le vice-président Jean-Pierre Bemba.

La CEI doit annoncer les résultats provisoires globaux de la présidentielle d'ici dimanche.

Le processus électoral se déroule sous haute sécurité en RDC, qui sort de près de cinq années de guerre (1998-2003): environ 17.600 Casques bleus sont
déployés dans le pays, et un millier de militaires d'une force européenne sont basés dans la capitale Kinshasa.

© Congo Vision


Selon Human rights watch

L. Nkunda menace le processus de démocratisation en RDC

Par  Le Potentiel

L'affaire Laurent Nkunda rebondit. Cette fois, c'est Human rights watch, une organisation internationale réputée pour la défense des droits de l'home qui relance le débat. Dans sa dernière initiative, elle demande au gouvernement congolais de procéder à l'arrestation de ce général dissident, objet d'un mandat d'arrêt international.

Dans son dernier rapport, Human rights watch, organisation non gouvernementale chargée des droits de l'homme et basée à Londres, demande que le gouvernement congolais prenne toutes les dispositions pour arrêter le général dissident Laurent Nkunda. Human rights watch rappelle que cet ancien officier du RCD-Goma est l'objet d'un mandat d'arrêt international et devra répondre des faits qui lui sont reprochés devant le tribunal international.

Cette organisation souligne que Nkunda aurait commis des faits graves pendant l'occupation de la ville de Bukavu en 2004 par son groupe armé à l'endroit de la population, alors qu' il était venu au secours d'un autre officier dissident du RCD-Goma, le colonel Mutebusi. Human rights watch souhaite vivement que le mandat d'arrêt international soit vite exécuté et s'étonne que depuis son émission, aucune action n'a été entreprise pour arrêter Nkunda, ni par le gouvernement congolais, moins encore par la Monuc qui savent parfaitement où se trouverait Nkunda.

Ce qui choque Human rights watch, c'est ce silence et cette impunité qui risquent d'avoir des répercussions sur le processus de démocratisation en République démocratique du Congo. Cette organisation est d'autant plus choquée que selon des informations en sa disposition, Nkunda s'apprête à mettre sur pied un mouvement politico-militaire aux conséquences imprévisibles dans la partie Est de la République démocratique du Congo.

Une situation qui risque de soulever d'autres équations quand bien même Nkunda aurait promis de ne pas perturber le déroulement des élections. Une attitude somme toute ambiguë qui défie le gouvernement de la RDC. Dans la mesure où dans la partie qu'il dit contrôlée, ne frotte pas le drapeau national si ce n'est que de celui de son parti. Ce qui rejoint les affirmations de Human rights watch. Bien plus, au cours d'une réunion ordinaire qu'il aurait tenue récemment, il aurait affirmé être pour la réunification du Congo en menant une lutte sans armes ou avec les armes.

LA REACTION GOUVERNEMENTALE

Interrogé à ce sujet par Radio France Internationale, le ministre de la Défense a déclaré qu'il n'était pas opportun de «procéder en ces moments à l'arrestation de Nkunda ». La priorité, a-t-il souligné, ce sont les élections. Qu'est-ce à dire ?

Il est vrai que cette attitude soulève autant de points d'interrogations. Serait-ce une démission de la part du gouvernement ? Veut-on laisser ce dossier au prochain gouvernement ? Ou s'agit-il tout simplement de faire comme en Ouganda avec les pourparlers de la LRA pour parvenir à « arrangement politique » ?

Il s'agit ici des questions pertinentes. Comme l'a si bien souligné la responsable de Human rights watch, le gouvernement congolais et la Monuc savent parfaitement bien où le général Nkunda a établi son quartier général. Il disposerait d'au moins de 2 mille hommes avec un important dispositif en armes. D'autres langues affirment qu'il se rend régulièrement à Goma. La question est de savoir si cette version est exacte, d'où proviennent les moyens dont il dispose.

Si l'actuel gouvernement se déclare démissionnaire pour exécuter le mandat du tribunal international, c'est que l'on prend tout le temps pour léguer ce dossier au prochain gouvernement issu des élections. Question de se débarrasser peut-être d'un document fort encombrant.

Enfin, l'hypothèse d'un arrangement politique n'est pas du tout à écarter. Le cas de l'Ouganda est là avec la rébellion armée de la LRA. Les pourparlers se déroulent actuellement à Juba, au Soudan, pour parvenir à un accord politique entre le gouvernement de Kampala et les responsables de la LRA qui, d'ailleurs, ont déjà déclaré unilatéralement un cessez-le-feu.

Mais voilà que Jospeh Koni et Vincent Otti, les deux principaux leaders de la LRA, sont l'objet d'un mandat d'arrêt international. Et dans les discussions qui se déroulent actuellement au Soudan, ils ont posé le problème de leur arrestation. A ce sujet, les responsables de Kampala ont demandé qu'ils signent d'abord l'accord de paix. Devant cette hypothèse, ils s'opposeront à leur arrestation et ne seront pas traduits devant la justice internationale. Serait-ce cette voie envisagée pour le cas Nkunda dans la perspective d'une paix globale et durable ? Il est prématuré de répondre à cette interrogation.

Toujours est-il que les faits retenus par le tribunal international sont imprescriptibles. En d'autres termes, un arrangement politique au plan interne n'annule pas uns instruction judiciaire au plan international. C'est le cas des généraux Radjic et Karadjic de l'ex-Yougoslave qui sont toujours poursuivis par le Tribunal international de la Haye. Il y a eu dans le passé, les cas de Claude Barbier et du général Pinochet.

Comme pour dire que le gouvernement congolais est placé devant ses responsabilités historiques. Les jours à venir seront plus édifiants. Surtout qu'il y a quelque temps, le même gouvernement avait entamé des négociations avec un autre chef de guerre, en Ituri, du nom de Patrick, responsable de la milice FNI. Des promesses ont été faites pour qu'il intègre les FARDC.

Certes, Patrick, jusqu'à preuve du contraire n'est pas l'objet d'un mandant international. Mais le fait qu'il ait été en quelque sorte « gracié », avait suscité la colère de cette même organisation de défense des droits de l'homme, laquelle affirme que l'impunité est un précédent fâcheux pour le processus de démocratisation en RDC. Il y a risque que des « poches » des irréguliers se multiplient et le pouvoir central ait difficile à faire face à plusieurs fronts.

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