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Jusqu´à quand Monsieur Karel de Gucht se moquera t-il du peuple congolais?

Chaleureuses salutations! Je suis un Citoyen congolais aux études doctorales à Innsbruck en Autriche. Je suis toujours, comme d´autres milliers des congolais avertis ce qui se passe chez nous au Congo-Démocratique. De près ou de loin, nous lisons, appellons et savons ce qui se passe sur place.

Depuis bientôt des semaines, depuis que Monsieur Karel de Gucht a lâché ses propos discourtois vis-à-vis de tous les dirigeants politiques congolais, ce thème sur l´attitude de ce ministre belge des affaires étrangères, ne cesse de nous préoccuper. "Jusqu´à quand Monsieur Karel De Gucht se moquera t-il du peuple Congolais?". Je vous fais parvenir ici mon point de vue. A vous de voir s´il faut le diffuser sur vos colonnes ou pas.

C´est juste pour émettre un point de vue sur l´évolution et le développement du soi-disant dossier de tension politique et diplômatique entre Bruxelles et Kinshasa. Nous lisons de multiples commentaires soit pour diviniser et mystifier le rôle de la Belgique vis-à-vis de la politique congolaise, soit pour tenter de préserver ces quelques liens historiques entre les deux capitales, ayant ainsi leurs raisons d´être pour le simple fait que, de part et d´autre, Bruxelles a besoin de Kinshasa et vis-versa, Kinshasa a besoin de Bruxelles sur certains domaines.

Loin d´émettre n´importe quel point de vue, il serait vraiment mieux que nous Peuples Congolais reprenions les histoires en main. Dans chaque Etat, même dans les Etats les plus organisés de ce monde, il n´y a jamais manqué certaines incohérences sur certains domaines ou par rapport à certains dossiers. S´il en était le cas, le duel Obama-Hilary Clinton n´aurait jamais atteint son actuelle vitesse. Ces incohérences, si elles ne sont pas directement perceptibles, elles existent sous une manière ou une autre. Même en Belgique et ailleurs, il existe même de nos jours de dossiers ridicules de détournements de fonds ici et là. La corruption est liée à la nature des hommes du monde. La corruption n´est pas une spécificité du seul gouvernement congolais ou de l´homme congolais, même si la corruption comme tendance est à combattre sous toutes ses formes. L´homme blanc sait également corrompre et ce n´est pas pour rien que ce concept existe dans tous les gros dictionnaires modernes et même antiques  de l´histoire de l´humanité. Si elle était seulement un phénomène congolais, elle ne serait jamais dans le "Grand Micro-Robert" ou dans le "Larousse Universel". C´est pour dire que ce mot a sa génèse depuis belle lurette. Même en Belgique, le phénomène de la corruption existe, en dépit des inconvénients propres à une telle pratique nuisible.

C´est vraiment inconcevable qu´un ministre d´un gouvernement déterminé, quelle que soit sa fonction politique et sa race, se permette de dicter des directives politiques et économiques, à un un Chef d´Etat d´un gouvernement qui émane de la volonté du Peuple. Et quand nous devons constater que le 1è ministre belge se range derrière son ministre des Affaires étrangères, c´est pour  comprendre que les déclarations déplacées et ridicules de Monsieur Karl de Gucht ne peuvent plus être prises de manières détachées, comme certains analystes congolais cherchent à les comprendre, peut-être pour seulement apaiser la dite tension ou distraire l´opinion; ou encore pour exprimer le malheur dont la RDC risque d´être victime pour une fois victime si jamais elle osait s´appuyer sur sa légimité, sa souverainété et son indépendance politique, économique et sociale.
Devrions-nous, chaque fois, être les 1èrs à calmer de tels chocs, pour être encore demain ridiculisés de la même manière? Est-il vraiment réaliste de penser être gouverné par Procuration, comme Karel de Gucht aimerait l´expérimenter avec nous? Combien de fois monsieur Karel de Gucht devra t-il nous ridiculiser? Quand devra t-il nous reconnaitre, nous Peuples Congolais, comme étant libres et indépendants? Combien de fois devra t-il blaguer avec tout un peuple avec une arrogance néocolonialiste? S´il y a des millions de morts en RDC, ce n´est pas également à cause de la cupidité du gouvernement belge depuis l´histoire de la colonisation? Ce n´est pas à cause de l´implication sournoise de la Belgique sur le dossier de l´assassinat de Lumumba et les autres? Monsieur Karel de Gucht pense t-il être plus proche du peuple congolais que le Patriarche Gizenga? Peuple Congolais, cessons d´accepter de telles situations!!! 

Personnellement, je ne suis pas là pour encourager naivement les multiples actes des mégestions qui se constatent ici et là d´après certaines sources médiatiques chez nous au Congo-Démocratique. Car, doit-on l´admettre que, Karel de Gucht, s´appuie à base de certains témoignages dont il possède des éléments et preuves palpables, car cette main qui donne, cherche également à diriger à distance, dit-on.

Toutefois, quant à voir, l´arrogance avec laquelle il présente ce dossier en public, nous peuple congolais, devrions-nous interpeller pour une nième fois.
Nous lisons sur les colonnes de Digitalcongo.net et autres sites médiatiques que certains politiciens congolais séjournaient à  Bruxelles depuis quelques jours. Sans chercher à comprendre les raisons de leurs déplacements, il serait vraiment inacceptable et ridicule si, c´est notre Gouvernement, qui oserait se mettre à genoux. "On ne demande jamais à un homme blessé s´il a mal à l´endroit blessé". " On ne demande jamais à un parent dont l´autorité est blessée devant ses propres enfants s´il a honte." Tout homme dans ce monde, a besoin d´être respecté, quelle que sa classe sociale et son appartenance éthnique et c´est cela même le support de base sur la déclaration universelle de droit de l´homme en son article 1èr.

En diplômatie et même en Realpolitik, la reconnaissance de l´autre, tout comme le respect mutuel est non seulement un des critères de base pour le maintien et la durabilité de certaines relations politiques et culturelles, mais c´est aussi un des paramètres à base duquel certains échanges interhumains sont vraiment possibles. Il y a l´aspect financier qui joue également un grand rôle, on ne sait jamais le mettre en dehors de la marge.

Mais qu´un Ministre du gouvernement d´un Etat ami, quelle que soit l´historicité des relations entre la RDC et la Belgique, se permette de s´imposer devant un Chef d´Etat, issu des élections, c´est vraiment intolérable et cela, seulement à cause de 150 à 200 millions alors que la RDC nécessite des milliards d´euros et de $ pour se reconstruire. Et puis, au lieu de s´arrêter à ce seul incident diplômatique de Kinshasa, que le même ministre se permette de s´attribuer une responsabilité morale pour un Etat dont il n´est même pas un Citoyen effectif seulement à base des aides qu´on octroie à ce pays, il y a lieu de revoir tous les contours politiciens et diplomatiques entre les Etats nantis et les Etats pauvres. "La pauvrété honteuse rend les hommes ridicules", les penseurs antiques l´avaient bien vu et ont eu certes raison d´avoir décrit cette attitude.

Les Congolais avertis savent que la réaction de notre gouvernement de rappeler son Ambassadeur en poste en Belgique pour consultation à Kinshasa est plus que légitime. Que le Gouvernement Congolais ait procédé à la fermeture de son Consulat à Anvers nous semble également fondé. Que le Gouvernement congolais ait procédé dernièrement à la fermeture de deux Consulats belges en RDC reste également justifié à notre avis.

Que le 1è Ministre belge demande verbalement au Gouvernement congolais de s´impliquer pour harmoniser les relations entre les deux Etats n´est qu´une parfaite chose, mais de manière formelle. Cela n´est qu´une intention diplômatique et politicienne. Mais, le problème ayant causé ce couac ne peut jamais rester intact. Les paroles de Monsieur le 1è Minsitre belge Yves L. sont vraiment bonnes, mais cela ne suffit pas pour penser la plaie du gouvernement congolais. C´est la personne bléssée qui sait sentir la douleur de sa plaie et non celle ayant seulement causé la blessure. C´est à celui qui transporte le fardeau sur sa tête qui sait comment cela pèse et comment traverser une rue publique avec cette charge sur sa tête. Ce n´est donc pas au 1è Ministre belge de donner des directives pour reprendre les bonnes relations. Ce n´est pas à base de cette phrase que l´arrogance de son Ministre des Affaires étrangères vis-à-vis de dirigeants congolais prendra fin. Il n´en est pas du tout à sa 1ère humiliation. L´objectif de Karel de Gucht est de paralyser tous les efforts de reconstruction de la RDC entrepris jusqu´à ce jour. Quand il se permet même de dire que le Président Kabila est devenu incontrôlable, c´est pour exprimer sans gêne ses tendances hostiles au vrai développement du Congo-Démocratique et sa préoccupation de refaire du Congo Démocratique un Etat sous tutelle. Depuis sa nomination à la tête de ce ministère, les dirigeants politiques congolais depuis la transition n´ont jamais bénéficié de la courtoise, ne fut-ce que protocolaires de ce monsieur. Peu importe qu´il refuse d´être considéré comme un néocolonialiste. Devant l´opinion primaire des congolais avertis, il l´est et le peuple congolais a vraiment raison de lui coller de tels attributs.
Au fond, le 1è ministre belge Yves Leterme est en train de soutenir visiblement son Ministre des Affaires étrangères. En réalité, à travers son argumentation suivie sur certaines chaines publics belges et à travers certains journaux, monsieur Yves Leterme. est sur les traces de Karel de Gucht. Monsieur Karel de Gucht ne fait que lâcher sans mettre des gands diplômatiques, ce qui se raconte tout bas dans certains états majors politiques du gouvernement belge, mais peut-être dans états majors politiques des constellations à prédominance neerlandophone. Quand lui, monsieur le 1è ministre belge invite le Gouvernement congolais de s´impliquer à la normalisation des relations entre les deux pays sans demander à son Ministre de présenter des excuses sur ses propos néocolonialistes ou sans tirer des conséquences sur ses propos fâcheux et peu courtois, cela ne fait que blesser et cela doit blesser. Peuple Congolais, cessons d´être vus pour d´éternels enfants par un monsieur aux allures néocolonialistes!!!

Que le Gouvernement congolais n´ait pas encore officiellement réagi aux demandes du Chef dú Gouvernement belge jusqu´à présent, c´est vraiment légitime, car dit-on selon la sagesse bantoue, il est demandé de "ne pas penser qu´un enfant humilié une fois dans sa vie, accepterait de rester idiot pour toute sa vie".

Nous demandons à nos dirigeants politiques, à tous les Compatriotes Congolais avertis, à tous ceux qui voient cette situation de manière superficielle, de chercher à bien comprendre les dessus de cette carte. Ce n´est pas seulement le Gouvernement congolais qui est visé. Ce n´est pas non plus par compassion au peuple congolais que Monsieur Karel de Gucht a lâché de tels propos, d´abord à Kinshasa, puis en Chine et dernièrement lors du conseil des ministres européens des affaires étrangères au Luxembourg. Derrière sa colère et son mécontentement, il n´y a que les intérêts de la Belgique qui comptent. Qu´il ne cesse de faire semblant de plaider pour le redressement de la misère du peuple congolais, qui en réalité n´est que la résultante de la mauvaise politique coloniale de la Belgique dont il est un des citoyens. Si les Belges étaient pour les congolais et si leurs intérêts valaient moins que la misère du peuple congolais, on aurait dû reconnaitre l´aggression du Congo-Démocratique par ses voisins avant qu´il n´y ait eu plus de 4 millions de pertes en vie humaine. L´incohérence de la politique interne et externe belge entre les constellations à prédominance wallonne et flamande n´est plus un mystère pour le peuple congolais. Même des non-avertis en savent quelque chose. Rien ne nous intéresserait de revenir sur les échanges de paroles entre Louis Michel, Commissaire Européen au Développement et aux Aides humanitaires et Karel de Gucht à la sortie de leurs rencontres des ministres européens des affaires étrangères tenue au Luxembourg. Et c´est à base de ces différentes constellations que les incohérences du gouvernement belge sur sa politique en matière étrangère affecte la crédibilité de nos autorités au Congo-Dém.
Quand Karel de Gucht évoque le dossier de la réhabilitation du port de Matadi en partenariat avec le port d´Anvers et sa gestion confiée aux Emirats Arabes Unis, il est vraiment loin de penser aux pauvres populations Congolaises mais plutôt aux intérêts du gouvernement belge, et aussi et d´abord au profit de la province neerlandophone dont il est originaire.

Contrairement, la classe politique belge ne serait pas divisée en ce sens. De preuves, nous les avons tous à base de ce qui se lit et se constate en suivant les débats politiques belges entre wallons et flamands. Que Karel de Gucht ait relévé des incohérences économiques dans les contrats miniers signés entre Congolais et Chinois, cela est une parfaite chose mais ne doit pas nous surprendre. Pourquoi parler de ces incohérences seulement maintenant et aujourd´hui, parce que ce sont des Chinois qui veulent travailler avec les Congolais. Depuis la Conférence de Berlin en 1884/85 jusqu´à nos jours, la Belgique s´est servie des richesses minières congolaises pour se développer et personne en Belgique n´a jamais parlé de ces soi-disantes inégalités. Pourquoi en parler aujourd´hui? Pense t-il vraiment que le peuple congolais est dupe ou resterait-il dupe jusque là?
En matière de politique économique entre les Etats de ce monde, il ne s´est agi que des égalités de forme et de surface. Ce n´est pas monsieur Karel de Gucht qui viendra revolutionner cette dimension pour la simple raison que le gouvernement belge, dont il se fait passer pour un porte-parole, se sent défenestré du Congo-Démcratique. Ce ne sont que des égalités protocolaires et de bonne intention. Au fait, chacune de parties vise ses intérêts selon ses besoins et ses ambitions. Que le gouvernement congolais mette à la disposition des certaines firmes chinoises quelques portions d´hectare des mines du cuivre ou que savons-nous en échange à la construction de certaines infrastructures, cela ne devait pas autant déranger le ministre belge des affaires étrangères. Mais s´il regrette pour le simple fait que son gouvernement perde petit à petit son influence sur son ancienne colonie, il serait mieux qu´il le reconnaisse avec franchise comme on lui reconnait son franc-parler.
S´il est vraiment sincère, il devra le dire tout haut que la colère de la Belgique dont il a été le porte-parole n´est pas à cause de la mégestion dont on parle. Même en Belgique, il y a des actes de mégestion. Le vrai problème, c´est parce que le gouvernement congolais préfère collaborer en cet instant décisif de son histoire avec d´autres gouvernements autre que la Belgique et les autres. Evoquer des paramètres de droit de l´homme, tout ca, c´est bien vrai .....mais ce sont des alibis....qui d´Angela Merkel, ou de Nicolas Sarkozy, qui de Tony Blair encore 1è Ministre britanique, ou même pas de Guy V, alors Chef du gouvernement belge avait évoqué cette question lors de leurs défilés économiques en Chine. Pourquoi parler de ce droit de l´homme, si ce sont les tiers-mondiste qui pensent s´offrir des services économiques en échanges avec ceux avec qui vous prenez des contacts économiques au vu et au su de toute l´opinion internationale?

Monsieur Karel de Gucht, cesse de nous distraire! Le Congo-Dém est 80x plus vaste que la Belgique et a besoin de beaucoup de fonds et d´expériences pour se reconstruire. Ce ne sont pas les 200 millions euros envoyés au Congo-Dém. et gérés d´ailleurs jusqu´à 80 % par vos ong occidentales qui feront développer le Congo-Dém. Avec 200 millions, on prut faire certes beaucoup de choses au niveau de la réforme de l´administration. Toutefois, on ne saurait jamais construire toutes les routes dont la RDC a besoin pour son développement intégral avec les 150 millions venant de la Belgique. Quand vous envoyez 150 millions d´euros, savez-vous ce que vous gagnez en retour? Peut-être 10x plus que cela! 

Peuple Congolais, ouvrons nos yeux et cessons d´être naifs. Un silence de notre part serait vraiment des actes de trahison. Ce n´est pas Karel de Gucht qui penserait au vrai développement de notre pays à notre place et selon nos ambitions, hormis ses stratégies nuisibles de nous soumettre à une certaine dépendance intégrale de nous faire croire que sans sa Belgique divisée en bloc comme à l´épôque de la guerre froide, le Congo-Dém serait incapable de se développer. Alors, tous, défions-le pour sauver notre patriotisme! Les Chinois sont présents en Angola, au Sénégal et dans d´autres pays de l´Afrique, pourquoi seulement dramatiser leur présence au Congo-Démocratique? Monsieur Karel de Gucht, cessez de penser que le Congo-Démocratique restera un domaine privé de la Belgique comme cela fut le cas au cours de l´histoire. Il y a une période de crise en Belgique, nous avons vu aucun autre ministre d´un des Etats de l´Union Européenne faire de déclarations avec de mots déplacés. La plupart de Congolais avertis savent que la Belgique, notre ancienne puissance coloniale, n´a pas beaucoup de lecons morales de bonne gouvernance à nous donner. La plupart de tandances négatives et les flous dans la manière de faire résultent également de l´héritage colonial. Et quand les Congolais cherchent à se réorganiser de l´intérieur de leur Etat, le Gouvernement belge a souvent cherché à neutraliser tous ces efforts, afin que le désordre règne et ainsi, ils vont plus en profiter. Avant les assassinats de Patrice-Emery Lumumba tout comme de Laurent-Désiré Kabila, c´est souvent la Belgique qui s´est pointé comme support de destabilisation. En évoquant le dossier des massacres du Bas-Congo avec les adeptes de Bundu dia Kongo, en collaborant le plus vite possible avec la CPI pour arrêter le Sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo, on sent le souci de la Belgique de neutraliser tous les efforts amorcés jusqu´ici, afin de présenter des pseudos-congolais qui exécuteraient le mieux leurs directives politico-économiques.

Ainsi, c´est au peuple congolais d´ouvrir ses yeux. C´est au Gouvernement Congolais de se montrer capable de bien gérer cette situation sans hypothèquer sa souverainété nationale. Si c´est Karel de Gucht qui doit nous diriger par procuration à partir de Bruxelles tout comme de ses multiples déplacements pour ses séances de travail, alors devrions-nous nous demander, pourquoi les milliers de nos compatriotes congolais s´étaient-ils mobilisés pour aller voter? Si c´est à lui de dicter ce que ce gouvernement congolais doit faire pour répondre à ses attentes et surtout de la province flamande, alors on devrait redéfinir la légitimité et la souverainété de notre Gouvernement.
C´est un impératif pour tous nos dirigeants politiques à toutes les institutions étatiques de se montrer plus responsables, lucides et conséquents. Les attaques de Monsieur Karel de Gucht doivent nous interpeller si on devait vraiment faire du thème de la bonne gouvernance et de la lutte contre les antivaleurs des thèmes centraux pour la réussite de la reconstruction de notre Etat.  Il ne servirait à rien que les intellectuels congolais et les analystes avertis profitent de cette situation pour prédire la fin de la RDC, même s´il faut reconnaître que la RDC, pour s´être orienté vers la Chine, doit se montrer responsable dans la gestion des dividendes des ces accords miniers en échange avec la construction de certaines infrastuructures de base.

Sans pour autant minimiser les actes de mégestion dont parlent certaines sources médiatiques nationales et internationales, prenons en compte des critiques de Monsieur de Karel de Gucht, pas pour accepter un certain retour du néocolonialisme, mais plutôt pour bien comprendre ce qui se trâme contre la République Démocratique du Congo.

A nous Congolais de nous remettre en question et surtout de critiquer le sens de notre nationalisme dont on parle parfois sans résulat concrèt palpable. Je vous remercie. Que Dieu bénisse notre RDC et tout le peuple congolais en cet instant décisif.


Franck M. Emboni
Université d´Innsbruck
Tyrol/ Autriche 
mbomaf55@hotmail.com

© Congo Vision


TAISONS-NOUS, KAREL DE GUCHT A RAISON. C'EST LA MAIN QUI PAYE QUI COMMANDE.

J'ai suivi de loin les défférentes péripéties de ce qu'il est désormais convenu d'appeler l'affaire Karel De Gucht, du nom de l'actuel ministre belge des affaires étrangères. Bien que nationaliste et regardant sur la manière dont la Belgique s'est toujours comportée par rapport à mon pays, j'estime que monsieur De Gucht a en partie raison. C'est la main qui paye qui commande. Si les autorités de mon pays veulent être respectées par leurs homologues belges, elles doivent d'abord se respecter elles mêmes mais également, se montrer respectueuses des valeurs universellement reconnues à toute autorité publique qui sont celles de la probité morale, de l'honnête, du sens élevé de la justice et du désintérêt aux luxes mondains. Elles devraient en outre constamment se rappeler qu'il n'y a pas d'amis en politique étrangère mais des intérêts à défendre. Dès lors, comment ne pas comprendre la frustration de nos amis belges sur la manière dont ils ont été récompensés par le Rais et son gouvernement ? Après avoir fait de lui le roi ou" le Mulopwe" du Congo en 2006, voilà qu'ils sont payés en échange de services rendus en monnaie de singe. Ah, et si les ba swahili avaient finalement raison quand ils s'exclament " WEMA KUMANYOKO " traduisez " TALA MELESI PA PESAKA NA MBWA ". Les remontrances contre la Belgique ne changeront rien à la donne politique actuelle. Lorsqu'on espère boucler son budget grâce à l'aide de la petite Belgique, il faut se rendre compte à l'évidence qu'on se trompe d'époque quand on prétend s'attaquer à elle. Petite Belgique par rapport à qui et à quoi ? Tenez, la Belgique est plus riche que les pays de l'Afrique noire réunis moins l'Afrique du sud. Alors vous comprenez cher amis pourquoi monsieur Yves Leterne ainsi que son ministre des affaires étrangères n'ont que faire des états d'âme des autorités de Kinshasa. Ils savent comment faire plier la machine anti belges au Congo. Il suffit de bloquer l'aide au développement pour faire trembler tout l'establishment politique congolais. J'ai un conseil à prodiguer aux dirigeants et futurs dirigeants congolais. Cessez de vous comporter comme des gamins. Le Congo est immensément riche pour se faire respecter sur la scène politique internationale. Regardez ce qui se passe ailleurs. La France est obligée de faire des yeux doux à la Tunisie ainsi qu'à l'Angola. Ce, en échange de quoi, ces deux pays sont en droit d'exiger des compensations financières ou autres. Les tunisiens qui venaient de passer une commande ferme de quelques avions AIRBUS à la France lors du dernier séjour du Président français dans leur pays ont fait voler en éclat les verrous anti immigrations installés par le ministre Bruce Hortefeux. La France va accueillir chaque année plus de 10 mille tunisiens sur son territoire à compter de 2009. Bientôt, elle ira faire du lobbying en Tunisie pour inciter les citoyens de ce pays à venir passer leurs vacances d'été au bord de la Camargue. Pourquoi autant des faveurs accordées à un seul pays africains et pas aux autres ? Parce que la Tunisie a un pouvoir d'achat qui intéresse les entreprises françaises. C'est cela qui manque cruellement à la RD Congo de Joseph Kabila Kabenge et Antoine Gisenga. Vous ne pouvez pas le matin implorer monsieur Leterne au téléphone pour que son gouvernement vous vienne en aide afin de pouvoir payer les salaires de vos fonctionnaires, assurer la formation de vos militaires à Kibamango ou à Kamina, réfectionner une salle de classe abandonnée à Mweka, reconstruire le pont sur la rivière Luiki et le soir tombant, vous vous mettez à le vilipender  à la télévision en l'affublant de tous les qualificatifs moqueurs et même, à proférer des menaces de rupture des relations diplomatiques avec son pays. N'allons pas si vite en besogne. Sommes-nous devenus amnésiques au point d'oublier que c'est à la demande de notre propre gouvernement que la grande Belgique est revenue au Congo alors qu'elle s'y était retirée au lendemain des massacres des étudiants perpétrés par les militaires du maréchal Mobutu sur le campus universitaire de la Kasapa de l'UNILU ? C'est le Congo de Kabila qui faisait des pieds de grue à la petite Belgique pour qu'elle renoue avec son ancienne colonie. C'était il y a à peine 7 ans. Non mes chers compatriotes, la Belgique n'est pas une petite nation mais une grande puissance économique que le Congo doit respecter. De deux choses l'une, soit nous nous taisons et obéissons au petit doigt aux ordres des autorités belges, soit nous nous décidons de tout changer en commençant par notre mentalité d'éternels assistés. C'est alors que nous aurons le droit et le courage nécessaire pour dire à notre tour la vérité à la grande Belgique en la regardant les yeux dans les yeux. Sinon, taisons-nous car monsieur Karel De Gutch a raison. C'est celui qui paye qui commande .   

Dr René Kibanza MWANIA
mwania@club-internet.fr

Représentant de l'UDPS en France

© Congo Vision


La politique d'endiguement de l'opposition à Kinshasa avec l'aide de la belgique : Un coup de «Maître»

Ou est passée l'opposition au Congo? Y a-t-il une opposition qui s'oppose réellement dans ce pays ? Qu'est-ce qui se cache derrière l'inertie actuelle d'une partie du groupe vaincu á l'élection 2006et l'incapacité des vaincus de l'époque de Mobutu à se remettre de leur chute ?Certaines questions ont aujourd'hui leurs réponses jadis ensevélies.

Une opposition vouée à se critiquer les uns contre les autres,et laisser le boulevard vide au pouvoir.Le cas d'Olenga Nkoy qui saute le premier pour critiquer le candidat qu'il a souténu l'année passée par simple convenance personelle.

Le congo n'est il qu'une association d'incultes et des intellectuels de haute stupidité ?des « apprentis politiciens sentimaux »,voués à toutes sortes de manipulations ?

Une observation de la scène politique congolaise depuis le départ pour l'éxil de Jean puis l'arrestation du leader de l'opposition Jean Pierre Bemba et les épisodes subséquents nous amène à nous interroger sur la facilité avec laquelle le camp aujourd'hui au pouvoir se joue du reste des acteurs politiques, en annihilant toute initiative concertée de l'opposition à son encontre et en leur imposant fort aisément son agenda. Derrière ce constat étonnant, et au risque d'attribuer un peu d'ordre à la cacophonie qui règne au sommet de l'Etat, il y a très vraisemblablement une volonté réfléchie ou plutôt une stratégie avérée de la part du congolomerat d'aventuriers,renforcés par les circuit politico-mafieux international au centre duquel plane la Belgique qui doit son rayonement á sa capacité de rester le « porte parole » du congo. Endiguer l'opposition en la réduisant à un compagnonnage de fortune et une opposition de façade malgré elle est la stratégie des occidentaux.

D'une part les discours inépuisants de d émocratisation,d'autre parts, les mêmes puissances avec les armes de disuasion et de la manipulation politico-juridique continue à utiliser les anciens chefs de guerres africains en cas de non soumission.L'arrestation de Bemba est considérée également par beaucoup comme une mise en garde au président Kabila ;véritable demonstration de force pour faire peur aux restes de la classe politique á la manière de Saddam Hussein à quiconque oserait changer le cours de l'histoire en défaveur de l'ancienne métropole.

Le président Kabila étant devenu un politicien avec un instinct él évé des affaires , a très bien compris le message, raconte t on.La Belgique n'est pas un pétit pays, mais toujours un « maitre » prêt á demonstrer la grandeur de ses muscles.Rappellons que la CPI n'arrete qu'avec la coopreration des gouverments.Rappellons nous ausi le réfus du sénégal d'obtemperer á la demande d'envoyer Hussein Habré á la Haie.

La politique d'endiguement est une stratégie de politique étrangère théorisée par George Kennan et appliquée aux Etats-Unis par l'administration Truman en 1947, au début de la guerre froide pour contenir l'expansion du communisme dans le monde sur la base du principe que les régimes communistes étoufferont tout seuls s'ils n'arrivent pas à étendre leur influence sur le reste du monde. La technique est simple : il s'agit de veiller sur l'évolution des régimes jugés hostiles et de développer des alliances de toutes natures pour contrecarrer toute avancée du camp ennemi et ainsi éviter «l'effet domino» qui veut qu'une fois qu'un pays passe 'rouge' l'ensemble de sa région est menacé de suivre. Pour les théoriciens de cette époque, «l'isolement mène à la stagnation», et pour preuve huit pays d'Europe et deux d'Asie sont devenus communistes entre 1945 et 1949. Mais au cours des 25 années qui suivirent, de 1949 à 1974, grâce à la politique d'endiguement, seulement deux pays, le Viêt-nam et Cuba, ont épousé le communisme comme formule de gestion étatique. Au cours de cette période, les seules actions entreprises par l'armée rouge ont été dirigées contre les propres alliés de l'Urss en Europe de l'Est, créant une faille irréversible dans ce qui apparaissait comme le bloc soviétique. Nous assisterons, à la fin des années 80, à l'implosion du système communiste avec la dislocation de l'empire soviétique et la chute du mur de Berlin.

La situation politique du Congo aujourd'hui présente un profil similaire à ce processus à bien des égards. Le coup de maître de la Belgique pour faire peur au président Kabila ,a des consequences de disuasion et de stratégie.Mr De Gusth n'a-t-il dit qu'il n'est pas un homme arrogant mais qui prémédite ses actions.Il a démandé à son gouvernement de rester uni et d'eviter les disputes communautaires lorsqu'il s'agit de la politique internationale de son pays:c'est-à-dire le Congo.

Dans le monde des interets que constituent les rélations entre nations ;il faut analyser distictivement et globalement ces épisodes :conflit les contrats chinois,la crise Congo-bélgique ou Kabila et ses maitres et l'arrestation du sénateur Bemba comme trois évements aux aparences distinctes,mais en réalité sont interdépedants. Les occidentaux ne veulent nullement entendre parler d'opposition forte et républicaine au Congo ;Car cette oppostion veut simplement dire « révisitation des contrats léonins » ,que tout le monde Blancs et chinois aiment faire signer le gouvernement congolais qui manque de légimité dans les rues de Kinshasa.

Aussi les faucons du Président kabila qui eux aussi ont réussi à transposer une doctrine de politique étrangère en politique interne, en utilisant la même tactique d'endiguement érigée en stratégie, pour isoler et étouffer son opposition. Pour y arriver, comme à l'époque de la guerre froide, un certain nombre d'actes principaux similaires aux fondements de la doctrine Truman ont été posés à quelques variantes près, qui ont trait, entre autres, au contrôle de la communication, à l'espionnage, à l'infiltration, à la diabolisation et à la chasse aux sorcières,pacte avec des pays voisins, sans oublier la corruption comme arme fatale de derniére minute associée aux liquidations physiques.Le groupe Budia Kongo étant la dernière victime. Au Congo, cela se traduit par le muselage de la presse, la transhumance, le népotisme, la criminalisation de l'Etat et les multiples «affaires» qui bercent le quotidien des congolais, dont l'affaire Kuthino,Marie Therese Nlandu,Pasteur Ngoy; le tout baignant dans une absence totale d'éthique et surtout d'une instrumentalisation à outrance de l'appareil judiciaire et répressif.

la prétention des dirigeants de ce regime à vouloir à tout prix contrôler la presse,toutes les personnes qui parlent « techniquement » dénote sans aucun doute un sentiment de mal-être d'une part par rapport à leurs agissements du passé (les années «opposition») dont la presse est le dépositaire d'innombrables témoignages qui pourraient porter préjudice au pouvoir actuel, si elle n'est pas contrôlée. Mais d'autre part, le président Kabila par paranoïa, «cauchemarde» à l'idée d'une sorte d'alliance de la presse et de l'opposition contre lui.

Mr Kabila a accédé à la magistrature suprême grâce à une coalition inédite (Kabila-Gizenga-Mobutu) dont certains analystes qualifient de « ‘l'inceste politique du sciecle » au Congo due á la nature hybride de cette formation, en France, on parlera d'une vraie cohabitation entre les forces de gauche et droite,mélangées avec les indépendants.Faite de la presque totalité des partis politiques d'opposition de l'époque, dont la nomination de Gizenga à la Primature lors du premier gouvernement de la troisième République en est l'illustre témoignage, a très tôt mesuré les déficiences de son parti populiste et a décidé d'adopter la transhumance comme moyen de renforcer sa nomenclature, en dépeçant les dinosaures de l'opposition comme Olivier kamitatu et les autres en faisant peser une épée de Damoclès sur les dirigeants aux mains sales qui n'ont de choix désormais que d'adhérer comme des huîtres ou de la boucler là où ils sont. Cette deuxième catégorie est une forme d'infiltration ou de bras étendu de l AMP de Kabila dans les instances d'autres représentations politiques.En faisant appel à certains grands noms de l'opposition dans son gouvernement tels Kamitatu et Endudu ex MLC, c'est moins leurs électorats plutôt maigres qui intéressent le président Kabila cherchait, mais plutôt la division dans les rangs de l'opposition et la capacité de nuire à leurs anciens compagnons de ces deux 'beaux parleurs' qui est chèrement récompensée ici.

A cela s'ajoute la tentative de diabolisation de l'ancien régime de Mobutu qui visait à écarter dans l'esprit des populations pour encore bien longtemps de la liste des prétendants au «trône». Il revient de manière récurrente que même pour le problème actuel de l'électricité et de l'eau restent sans reponse depuis des annees tel qu'indiqué dans l'adresse du président de la République après son « élection ». Ce travail d'isolement de l'opposition a été facilité par le manque de culture d'opposition du parti au pouvoir.Aujourd'hui il est clair que malgré le support que kabila a, la précarité de lavie surpasse de loin les affres socio-économiques héritées de Mobutu.

Cette stratégie d'endiguement ne saurait être complète sans usage abusif de la force sous ses différentes formes et sans explications,surtout de la justice émotionelle de la CPI ou on entre coupable,et on sort coupable car après la CPI veut dire mort d'une carrière politique en occident. C'est dans ce registre que s'inscrivent l'agression des leaders de lopposition, l'arrestation du directeur des journaux locaux ,les menaces à peine voilées aux journalistes pour leurs publications, la fermeture momentanée des chaines appartenant au candidat presidentiel Bemba, l'emprisonnement des leaders d'opininion, la récente cabale contre le leader du Budia Kongo, Ne semi pour ne citer que ces exemples illustratifs d'une liste interminable. Le tout est facilité par le manque de confiance des congolais en eux-mêmes,tout ce qui vient des blancs est bon, tout ce qui vient d'afrique est mauvais(batu ya se baliaka ngongoliko,batu ya likolo baliaka mapa) (A suivre)

Reflexion de Olivier Bolya
olivierbolya@yahoo.com

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Le sous-développement de l'Afrique, une insulte à l'intelligence de l'Elite Africaine

"Pourquoi les Béninois, les Congolais, les Gabonais, les Sénégalais, etc…pensent-ils que c'est la France ou la Banque Mondiale qui devrait les " aider" ou les "assister" dans leur processus de développement à hauteur de 70 à 80 % ? " S'est interrogé le Consultant international en Management, Dr KITSORO KINZOUNZA qui rappelle, à travers une analyse critique dont nous publions les extraits de l'introduction, que : "ce sont les Italiens qui ont développé l'Italie et non les Français ; ce sont les Français qui ont développé la France et non les Allemands ; ce sont les Japonais qui ont développé le Japon et non les Américains". Ce, avant de rappeler la règle d'or que R.NURSKE avait tirée de son travail sur les problèmes de la formation du Capital dans les pays sous-développés, à savoir que "le capital est créé à domicile…"

C'est une HERESIE comme l'a souligné avec force l'économiste Camerounais Georges NGANGO : "le mot final débouche logiquement sur cette règle d'or que R.NURSKE avait tirée de son travail sur les problèmes de la formation du capital dans les pays sous-développés, à savoir que le capital est créé à domicile ; il surgit nécessairement de l'intérieur, faute de quoi le développement ne peut s'en suivre".

La France , l'Allemagne, la Hollande , bref tous les pays Européens à l'exception peut-être de la Russie et de la Norvège avaient créé par eux-mêmes la presque totalité de l'épargne dont avait besoin leur économie.

La balance commerciale des pays Africains de la zone franc fait généralement ressortir au niveau des importations ce qui suit : l'alimentation et l'habillement occupent la première place ; les pièces de rechange viennent en deuxième position ; et les études (la consultation) viennent en troisième place .

Aussi bien l'alimentation, les pièces de rechange que les études peuvent être fournies par les Universités et les Grandes Ecoles à travers : les Ecoles ou Facultés d'Agronomie les Ecoles de formation d'ingénieurs en génie mécanique ; les Bureaux d'Etudes en Economie, Gestion, Agriculture, Génie civil, Génie électrique etc…

Les Universités en particulier, les Grandes Ecoles en Générale ont donc les moyens de renverser cette tendance négative des balances commerciales des pays Africains, mais pas les hommes d'affaires (opérateurs économiques) de ces pays qui sont beaucoup plus mûs par le gain facile que par l'intérêt général de la Nation. En effet, comme le déclarait le Général

De Gaulle , le père de la grande industrie française, abandonnés à eux-mêmes par l'Etat, les industriels nationaux seraient tous tentés de fabriquer des porte-clefs : c'est facile et cela s'écoule très vite sur le marché.

LES TROIS (3) AGES DES UNIVERSITES AFRICAINES

Une étude de Michael SANDERSON couvrant au Royaume-Uni la période 1850- 1970, a montré que de lâches, les liens entre les universités et les entreprises sont devenus de plus en plus étroits à partir de 1914. L'histoire des universités Africaines ne devrait pas échapper à cette tendance en prenant en compte les 3 âges des pays Africains, à partir du XIXe siècle, à savoir : le temps du colonialisme (1850-1960) ; le temps de l'indépendance politique (1960-1999) ; et le temps de l'indépendance économique (1999-2000).

Le temps du colonialisme (1850-1960)

Au cours de cette période, les rares universités nées dans les colonies doivent simplement produire sur place les cadres Africains capables de bien faire marcher le système colonial. Les filières privilégiées sont : la médecine et l'administration.

Le temps de l'indépendance politique (1960-1999)

Au cours de cette période, l'on peut avancer que le système de l'Enseignement Supérieur a joué un rôle positif dans le développement socio-économique du continent ; en effet :

  • La plupart des cadres de la Fonction publique et du secteur privé ont été formés dans ces universités
  • Le personnel enseignant est devenu progressivement national, cela a permis aux budgets nationaux de faire d'énormes économies sur les salaires et les billets d'avion du personnel expatrié en provenance de l'Occident
  • Les universités nationales ont démontré à leurs peuples respectifs qu'elles étaient capables d'assurer la relève.
Malheureusement, à partir des années 80, elles ont commencé à produire "des diplômés sans emploi" et à fonctionner "pour elles-mêmes" et non pour leurs sociétés respectives. Il s'est posé alors ce que l'on peut appeler "la crise de l'enseignement supérieur". En effet, les populations Africaines ne savent plus à quoi sert l'Enseignement supérieur en général, l'Université en particulier.

Tous les deux ans, elles suivent à la télévision le rituel de promotion des enseignants pendant que leur situation socio-économique va de mal en pis. L'Enseignement supérieur est déconnecté des réalités nationales tandis que ses enseignants sont dans la haute sphère politique où ils reproduisent le système de sous-développement du continent.

Mus par la logique du bas-ventre et du ventre et dépourvus de tout sens des responsabilités, certains enseignants du Supérieur refusent d'admettre que le sous développement du continent constitue une insulte à leur intelligence.

A Madagascar, l'on trouve les marques des voitures suivantes : Chambord, Ariane, Simca Aronde, DS Citroën, 2 chevaux Citroën, etc… Ces marques datent des années 60 et 70 et ces voitures ne sont plus fabriquées en France ; on ne les trouve plus en Afrique francophone, à l'exception de Madagascar . Pourquoi ?

Parce que, tout simplement (pour ne pas dire "tout bêtement"), Madagascar produit sur place les pièces de rechange de ces voitures car le Franc Malgache ne bénéficie pas des "avantages-pièges" du Franc CFA.

Rien n'empêche les Ecoles d'Ingénieurs de Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Bénin, du Congo, etc…. de produire les pièces de rechange des véhicules au sein de leurs ateliers-écoles et de "vendre" des entreprises clefs en main de production des pièces métalliques aux opérateurs économiques ; par ce biais, les enseignants/ chercheurs, entrepreneurs et consultants pourraient développer le tissu industriel de leurs pays respectifs et renforcer leur utilité sociale et leur crédibilité…

Dr Kitsoro KINZOUNZA

Consultant international en Management

Congo-Brazzaville

 

 
 
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