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Succès du lancement expérimental de la première fusée RDcongolaise

Video: http://www.dailymot ion.com/video/ x66xbf_fusee- spatiale- made-in-rdc_ webcam

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Aventure spatiale   |  La RDC transforme son essai

Succès du lancement expérimental de la première fusée RDcongolaise

Le Révélateur | La une| vendredi 13 juillet 2007

L'essai a été concluant. Le projectile a atteint 1 500 mètres d'altitude en 35 secondes. C'est le résultat du lancement expérimental de la fusée '' Troposphère 2 '' Msk 01, d'une impulsion de 1987, 2 N-s pour une masse de 15,465 kg et un diamètre de 5 cm, une phase expérimentale du premier programme spatial congolais dénommé Troposphère, réalisée mardi 10 juillet à Menkao, dans la banlieue est de Kinshasa.

Vision d'avenir

Basée sur des mêmes principes et normes mondiaux dans le domaine de la fabrication des fusées, la firme Développement touts à Azimuts (DTA), qui a réussi l'exploit, travaille dans plusieurs domaines tels que, mine, transport et communication, industrie, importation et exportation, commerce générale…

Le lanceur est une fabrication à 100 % congolaise, conçue par Jean-Patrice Keka Ohemba Okese, ancien chercheur associé à l'Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA), diplômé en Sciences commerciales. Il est actuellement Administrateur- gérant de DTA, qui a son siège à Lubumbashi. '' Certes le chemin est encore long mais l'essentiel est que la RDC vient de franchir son premier pas dans le monde spatial '', a déclaré Jean-Patrice Keka Ohemba Okese. '' Ce projet va beaucoup contribuer au développement du pays, en créant au bénéfice de Congolais des emplois, la production des matières chimiques comme le chlore, le potassium, le chaux, l'eau de javel…importés. Il aidera aussi à tracer la cartographie des zones minières, agricoles par satellite '', a indiqué le concepteur.

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A base des matières locales

Pour y parvenir le concepteur et son équipe de 17 chercheurs, se sont servi des matières locales nécessaires pour la fabrication de l'engin parmi lesquelles le sel de cuisine. '' Nous ne sommes pas allés loin pour avoir les différentes matières premières, tout à été retrouvé au Congo. D'ailleurs, c'est seule la camera qui nous a coûté cher '', a-t-il fait remarqué. '' Je profite de cette occasion pour demander aux autorités de notre pays, de nous confier une rivière salée que nous avons découverte au Katanga d'où nous obtiendrons du sel pour la réalisation de notre projet '', a demandé Keka Ohemba Okese.

Douze mois ont suffi pour mettre en œuvre le premier programme spatial de la DTA  qui va se dérouler en deux phases. La phase actuelle dite d'''acquisition' ' a été réalisée lors des six premiers mois. Les six autres mois seront consacrés à la seconde phase dénommé phase de ''maîtrise''. Des lancements interviendront tous les trois mois, a affirmé le chef du projet. 

Cette aventure spatiale avait été essayée en vain par l'entreprise allemande OTRAG vers les années 1970 au nord du Katanga, sous le maréchal Mobutu. L'échec de la phase expérimentale, des considérations géopolitiques ainsi que des susceptibilité s dues peut-être aux tentations hégémoniques de l'Allemagne avait découragé la poursuite du projet. Aujourd'hui, avec l'expertise locale, c'est chose faite. Il lui faut du soutien et de la protection.

Congo Vision


Matadi : se loger ou travailler dans des containers

Dieudonné Mwaka Dimbi

Syfia Grands Lacs/RD Congo, 31 juillet 2008

Pour faire face à la crise du logement, de nombreux habitants de Matadi, à l'ouest de Kinshasa, habitent des containers ou y mènent leurs petites activités. Installés un peu partout, ces logis pas chers et faciles à se procurer dans cette ville portuaire sont cependant peu confortables et ne sont pas très sains pour ceux qui y vivent.


Quand on arrive à Matadi, par le pont Maréchal Mobutu à l'entrée ouest de la ville ou par le pont Mpozo, à l'Est, on est frappé par le nombre impressionnant de containers installés le long des artères principales. Ils sont partout, au cœur même de la ville, sur les avenues Maurice Mpolo et de la Poste qui mènent au port comme dans les quartiers populeux, notamment autour des ronds-points mouvementés. Les gens en font ce qu'ils veulent selon leurs besoins : petites maisons d'habitation, bureaux, débits de boisson, cabines téléphoniques, officines pharmaceutiques, restaurants, salons de coiffure, cybercafés et même postes de police…

Matadi, chef-lieu de la province du Bas-Congo, située à 360 km de la capitale, Kinshasa est bâtie sur de la pierre et des collines. Son nom signifie d'ailleurs "pierres" en kikongo. Son sol ne permet pas à tous surtout aux plus pauvres de se construire une maison ou un bâtiment en dur. On compte donc très peu de nouvelles constructions dans la ville même si avec l'extension de l'agglomération certains habitants se risquent à construire sur les versants des collines. A la portée de tous (100 à 300 $ pièce), les containers sont la seule solution économique pour se loger ou entreprendre une petite activité . Ils sont aussi faciles à trouver qu'à installer.

Fin 2007, des milliers de ces abris ont été vendus aux enchères aux habitants par l'Office congolais des douanes et accises (Ofida) pour désengorger les installations du port de Matadi. Le parc à containers du port en comptait alors plus de 7 000 pour une capacité de 3 500 unités…"Du coup, j'en ai acheté cinq, explique Bonat Baku, un jeune commerçant. Deux me servent de bureau et de dépôt de marchandises, les trois autres de boutiques."

Des aménagements à qui mieux mieux

Cette vente publique aux enchères a été une aubaine pour beaucoup de gens. Même des entreprises en ont tiré profit. L'Office congolais de contrôle (OCC) notamment, s'est dotée de bureaux containers installés à côté de la Minoterie de Matadi (Midema), qui abritent ses services oeuvrant au port. "Nous y travaillons à l'aise sans problème majeur, car tout y est…", raconte avec le sourire J. P. Malula, un agent.
Pourvus de portes et de fenêtres, ces abris sont aménagés selon l'usage qu'on en fait. Ceux qui font office de bureaux sont souvent climatisés. Certains sont par contre simplement couverts d'une double toiture, en tôle et en bois et qui protège bien contre la chaleur. D'autres sont munis des plafonds en planche. Responsable d'une boutique de ce type au rond-point 24/15, Cécile Lukombo estime que les containers "sauvent de nombreuses familles démunies qui disposent aujourd'hui d'un toit."
Avec sa petite famille, Marcel Batondele vit dans ce genre d'abri, dans des conditions très précaires. La chaleur y est suffocante en saison des pluies et il y fait froid en saison sèche. Il y a été contraint, dit-elle, par la crise du logement "qui a atteint son paroxysme à Matadi." Selon un agent de l'État-civil de Matadi, la population du chef-lieu de la province serait passée, en moins d'une année, de 400 000 à près de 500 000 habitants entre 2007 et juin 2008, aggravant ainsi la crise du logement.

Risques de maladies

Marié et père de deux enfants, J. N. habite aussi un container depuis deux ans, près de l'hôpital de l'Onatra, en ville basse. Il l'a bien aménagé et compartimenté en deux pièces : un petit salon et une chambre à coucher. La "maison" est aussi climatisée. Pour autant, "je n'y resterai pas longtemps", rassure-t-il, conscient des risques que lui et sa famille courent de vivre dans ce type d'habitat. Avec ses petites économies, il s'affaire à construire une vraie maison en dur dans la périphérie de la ville.

Selon Louis Tsasa Thubi Mabiala, médecin à l'hôpital de référence de Kikanda, chargé de l'hygiène, eau et assainissement, habiter des containers comporte des risques sérieux sous un climat où les températures varient de 21 à 38° selon les saisons. "Les familles qui y vivent sont exposées à diverses maladies comme l'asthme, la toux, les éruptions cutanées…", prévient-il. Il leur conseille de rester le plus de temps possible dehors pendant la journée.

Agent à la division provinciale de l'Urbanisme et Habitat, André Bunga estime que tous ces containers qui envahissent la ville ne posent pas vraiment de problème si "leur emplacement ne gène pas la circulation et ne salit pas l'environnement. " Rien n'étant encore fait pour mettre un peu l'ordre, le maire de Matadi, Jean-Marc Nzeyidio Lukombo, n'est pas du tout satisfait de l'allure que prend sa ville et estime que ces containers, installés sans aucun respect des normes urbanistiques, "font perdre à la ville sa beauté.".

 

 
 
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