TRAVAIL ET DIALOGUE
Page d'accueil
A propos de nous
Correspondance et Retrouvailles
Interviews, Entrevues...
Musique
Forum
Emploi
Notes de lecture
Liens

RDC : Antoine Gizenga démissionne

Kinshasa | 25 Septembre 2008 à 13:54:04

Le Premier ministre congolais, Antoine Gizenga a remis ce matin sa lettre de démission au président de la République. Dans une déclaration diffusée dans la journée sur la chaîne publique, la Radiodiffusion et télévision nationale du Congo, Antoine Gizenga dit attendre la réponse du chef de l Etat. Ci-dessous la déclaration du Premier ministre, recueillie par radiiookapi.net

« On peut aujourd'hui affirmer que, le pays commence à reprendre le bon cap et à connaître une vraie dynamique de redressement et de refondation. Il faut tenir bon et avancer avec détermination. Cependant, pour tout homme, même si l'esprit peut encore être sain et alerte, le corps physique a ses limites dont il convient de tenir compte. C'est pourquoi, après près d'un demi siècle de lutte pour la cause nationale, et plus de 600 jours d'exercice de fonction de Premier ministre, chef du gouvernement, j'ai décidé en ce jour, de présenter ma démission de ce poste auprès du Président de la République, chef de l'Etat. J'ai déposé la lettre y afférente ce jour, à 10h. Nous aurons la réponse du Président de la République lorsqu'il lui plaira de nous la faire savoir. »

Que prévoit la Constitution en cas de démission du premier ministre ?
Antoine Gizenga 84 ans d'age et secrétaire général du Parti Lumumbiste a dirigé l'exécutif national pendant prés d'une année et demi.
Selon l'article 78 de la constitution, le premier ministre met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du gouvernement.
A l'article 147, lorsque l'assemblée nationale adopte une motion de censure, le gouvernement est réputé démissionnaire. Dans ce cas, le premier ministre remet la démission du gouvernement au président dans les vingt quatre heures.

De l'avis des constitutionnalistes, la Constitution ne prévoit pas la démission du premier ministre seul. la démission d'Antoine Gizenga implique donc automatiquement celle de son équipe. Il appartient donc au président de la république de désigner un nouveau premier ministre au sein de la majorité, sinon un informateur ayant pour mission d'identifier une coalition.

Antoine Gizenga démissionne au moment où le pays est secoué par plusieurs problèmes, notamment la reprise de la guerre dans les Kivu et la montée de la grogne sociale.
S'exprimant le mercredi dernier dans l'émission Dialogue entre congolais de Radio Okapi, le président de l'Assemblée nationale avait annoncé que son institution attendait interpeller le chef du gouvernement au sujet de ces questions. Et si les explications ne s'avéraient pas convaincantes, disait Vital Kamerhe, cette interpellation pourrait aboutir à la "chute du gouvernement."

Pour l'heure Gizenga va continuer à exercer jusqu'à ce que le président de la république ne prenne acte de la démission.

L'UDPS : la démission était attendue

A l'Alliance pour la majorité présidentielle, cette démission est constitutionnelle et ne fait nullement suite à la pression des doléances des Congolais.
Toujours dans le registre des réactions, l'opposition extra parlementaire estime que cette démission était prévisible. Valentin Mubake de l'Union pour la démocratie et le progrès social, s'étonne que cela ait pris plus de temps que prévu. Il souligne que cette démission n'apportera pas une solution aux désirata du peuple congolais. Pour Valentin Mubake, c'est une question du manque de leadership à la tête de la RDC.

Par Okapi


RDC: le Premier ministre Gizenga, 83 ans, démissionne après 21 mois en poste

KINSHASA (AFP) - 25/09/2008 15h04

Après 21 mois à la tête du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), le Premier ministre congolais Antoine Gizenga, 83 ans, a annoncé jeudi à Kinshasa sa démission, dans un message télévisé, évoquant le poids de l'âge.

"J'ai décidé en ce jour de présenter ma démission de ce poste auprès du président de la République (...). J'ai déposé la lettre (...) ce jour à 10 heures. Nous aurons la réponse du président de la République (Joseph Kabila) lorsqu'il lui plaira de nous la faire savoir", a déclaré M. Gizenga.

"Pour tout homme, même si l'esprit peut encore être sain et alerte, le corps physique a ses limites dont il convient de tenir compte", a expliqué le vieil homme.

La démission du chef du gouvernement était réclamée depuis plusieurs mois notamment par l'opposition et des organisations de la société civile qui l'accusaient d'"immobilisme".

Cet ancien opposant de longue date, leader charismatique du Parti lumumbiste unifié (Palu), avait été nommé à la tête du gouvernement fin décembre 2006 avant d'être investi en février 2007 par l'Assemblée nationale.

Auparavant, il avait été l'ancien bras droit du tout premier chef de gouvernement du Congo indépendant, Patrice Lumumba: il avait occupé le poste de vice-premier ministre en 1960, avant de prendre le chemin de l'exil à la suite de l'éviction du Premier ministre Lumumba.

Il est revenu aux affaires 46 ans après, à la faveur de l'élection à la présidence de Joseph Kabila en 2006, pour "promouvoir", a-t-il expliqué jeudi, "la paix, renforcer l'unité nationale et instaurer la bonne gouvernance dans un élan de redressement politique, économique et social de la Nation" qui sort d'une dizaine d'années de guerres.

"La tâche est immense car le fossé de la régression dans lequel était tombé notre pays est très profond. Toutefois, on peut aujourd'hui affirmer que le pays commence à reprendre le bon cap et à connaître une vraie dynamique de redressement et de refondation", a-t-il estimé jeudi.

Mercredi, à l'issue d'une mission d'évaluation de 18 jours à Kinshasa, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a jugé "satisfaisante" l'exécution du programme économique 2008 par le gouvernement.

Elle a noté une "forte performance" des recettes" qui a facilité la réduction des emprunts auprès des banques. La mission a en outre noté une politique monétaire "encourageante" qui a aidé à "contenir le taux d'inflation à 24% en glissement annuel à la fin août face à l'augmentation des prix des produits pétroliers et alimentaires.

M. Gizenga a demandé aux Congolais "de tenir bon et d'avancer avec détermination" pour relever les défis de la reconstruction d'un pays ravagé par les guerres.

Il a exprimé "toute" sa gratitude" au président Kabila pour "la confiance qu'il a bien voulu" lui accorder et remercié les deux chambres du Parlement congolais pour "la courtoisie" à son égard.

Il a exhorté les Congolais au travail pour reconstruire la RDC qui recèle d'immenses ressources naturelles, dont 34% des réserves mondiales connues de cobalt et 10% des réserves de cuivre. Malgré les richesses du sous-sol congolais, 75% des 60 millions d'habitants de la RDC vivent avec moins de un dollar par jour.

Dans les rues de la capitale Kinshasa, l'annonce de la démission de M. Gizenga n'a semblé susciter aucun intérêt parmi la population préoccupée à survivre au quotidien.

Antoine Gizenga démissionne au moment où plusieurs services de l'administration publique sont secoués par des revendications salariales, notamment dans les secteurs de l'éducation et de la santé.

© 2008 AFP


Gouvernement

A. Gizenga rend le tablier

Par  Le Potentiel

Coup d'éclat politique. Alors qu'il était attendu de pied ferme à l'Assemblée nationale, le Premier ministre, Antoine Gizenga, dans un style politique élégant, mûr, a déjoué tous les pronostics. Il a remis sa démission hier jeudi, dans l'avant-midi, au Président de la République, et ce en qualité de Premier ministre et chef du gouvernement. Raison évoquée : les limites du corps physique. Belle sortie honorable.

Le Premier ministre, Antoine Gizenga Fundji, a démissionné de son poste de Premier ministre et de chef du gouvernement. Il a posé officiellement cet acte dans une lettre adressée et remise au président de la République, Joseph Kabila.

Immédiatement, après s'être entretenu avec le chef de l'Etat, il s'est adressé à la Nation pour rendre publique la raison principale de sa démission. Il a commencé par rappeler son parcours politique en soulignant qu'il est au service de son pays pendant plus de cinquante ans. Mais il a fini par reconnaître que «pour tout homme, même si l'esprit peut encore être sain et alerte, le corps physique à ses limites dont il convient de tenir compte». L'exercice politique a fini par avoir raison de son âge et de sa condition physique. Aussi, a-t-il estimé bon de passer la main en souhaitant un meilleur devenir à la République démocratique du Congo et au peuple congolais : «La tâche est immense, car le fossé de la régression, dans lequel était tombé le pays est très profond. Toutefois, on peut aujourd'hui affirmer que le pays commence à reprendre le bon cap et à connaître une vraie dynamique de redressement et de refondation. Il faut tenir bon et avancer avec détermination ».

Un discours de prise en retraite politique assimilé à un testament pour les générations futures. Ses recommandations, après un demi-siècle de lutte pour la cause nationale et plus de six cents jours d'exercice des fonctions de Premier ministre, sur l'unité du pays, la cohésion sociale, la bonne gouvernance, sont là autant de messages qui demeureront toujours d'actualité dans cet élan de refondation de la République démocratique du Congo. Ainsi, Antoine Gizenga s'en va, en sortant par la grande porte. De façon honorable.

LES PRESCRITS DE LA CONSTITUTION

Que va-t-il se passer maintenant, aujourd'hui que le Premier ministre a démissionné pour des raisons de convenance personnelle ? En réponse à cette interrogation, l'article 78 de la Constitution stipule : «Le président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du gouvernement. Si une telle majorité n'existe pas, le Président de la République confie une mission d'information à une personnalité en vue d'identifier une coalition. La mission d'information est de trente jours renouvelables une fois. Le président de la République nomme les autres membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions sur proposition du Premier ministre».

Dans ce cas d'espèce, l'on ne se trouve pas devant une situation d'empêchement, moins encore d'une motion de censure. Le Premier ministre a démissionné de son propre gré du poste de premier ministre et chef de gouvernement. Antoine Gizenga a remis au chef de l'Etat «sa propre démission et non celle de son gouvernement». La Constitution est muette devant ce cas de figure.

Ce qui amène à extrapoler pour évoquer l'article 90 de la Constitution : «Le Gouvernement est composé du Premier ministre, de ministres, de vice-ministres et le cas échéant de vice-Premier ministres, de ministres d'Etat et de ministres délégués. Il est dirigé par le Premier ministre, chef du gouvernement. En cas d'empêchement, son intérim est assuré par le membre du Gouvernement qui a la préséance. La composition du gouvernement tient compte de la représentation nationale. Avant d'entrer en fonction, le Premier ministre présente à l'Assemblée nationale le programme du Gouvernement. Lorsque ce programme est approuvé à la majorité absolue des membres qui composent l'Assemblée nationale, celle-ci investit le Gouvernement».

En s'appuyant sur une simple analyse par absurde, l'on déduit qu'avec cette démission du Premier ministre, tout le gouvernement est réputé démissionnaire. Par voie de conséquence, et si la majorité parlementaire existe, le chef de l'Etat devra nommer un autre Premier ministre sur proposition de cette majorité et non un « informateur». Entre-temps, le gouvernement Gizenga continuera à assurer les affaires courantes.

CONSEQUENCES POLITIQUES

La première hypothèse, tiendrait du fait qu'Antoine Gizenga n'a pas été proposé Premier ministre par la majorité parlementaire mais bien par la coalition «PPRD-PALU-UDEMO ». Celle qui avec les autres partis politiques forment l'Alliance de la majorité présidentielle, AMP. Le successeur de Gizenga sera-t-il issu de la coalition ou de la majorité parlementaire ? Gizenga parti, l'élection présidentielle qui a favorisé la signature de cet accord pour donner naissance à cette coalition ayant déjà eu lieu, l'on craint fort que les conditions d'hier ne soient encore d'actualité. En outre, pour ne pas violer la Constitution, le président de la République nommera le Premier ministre issu de la « majorité parlementaire».

Il va de soi que si la coalition est menacée, l' AMP le sera aussi avec des effets d'entraînement négatifs sur la majorité parlementaire. Ce qui pourrait gêner la constitution rapide d'un nouveau gouvernement.

LA RADIO-TROTTOIR

En pareilles circonstances, les rumeurs vont souvent bon train, chacun y allant de son commentaire sur la démission de Gizenga. Bien sûr que ces rumeurs sont à prendre avec des pincettes.

Aussi, se dit-il que le Premier ministre aurait démissionné à la suite du mauvais comportement de certains de ses ministres qui se seraient illustrés dans la mauvaise gestion. Particulièrement dans la signature des contrats léonins. Pour ne pas se faire éclabousser, il a préféré déposer sa démission et non celle de son gouvernement, livrant en quelque sorte en pâture ses collaborateurs.

Ce qui explique que dans son adresse au peuple congolais, il n'a réservé aucune ligne à ses ministres. Il a remercié seulement le président de la République, pour la confiance témoignée en lui, le Parlement au regard de la courtoisie en sa personne, et le pouvoir judiciaire à travers cette reconnaissance après cette visite du président de la Cour suprême de justice.

La rumeur insiste également sur les derniers propos du président de l'Assemblée nationale à son endroit. C'est-à-dire qu'il n'était plus à l'abri d'une motion d'interpellation ou d'une motion de censure. Pour éviter d'être traîné dans la boue, le Premier ministre Antoine Gizenga a préféré anticiper les choses en démissionnant.

Dans le même ordre d'idées, il nous revient que le Premier ministre aurait proposé une liste portant remaniement de l'équipe gouvernementale au président de la République. Dans cette liste, 6 ministres et 3 vice-ministres devraient être démis de leurs fonctions pour incompétence et mauvaise gestion. Cette liste n'aurait pas rencontré l'approbation de l'entourage du chef de l'Etat pour autant qu'elle reprenait les noms des «intouchables».

Mais que d'autre part, ce départ aurait été convenu avec le président de la République. En échange, un de Palu devrait succéder au patriarche Gizenga à la Primature.

Enfin, la dernière nomination des membres de la Territoriale aurait surpris le Premier ministre partant. Il n'aurait été ni consulté et le Palu ne s'y retrouve pas. Ce serait goutte d'eau qui aurait fait déborder le vase. D'où la démission.

Par Le Potentiel


Assembée nationale: Vital Kamerhe annonce l'interpellation du Premier ministre

Kinshasa | 25 Septembre 2008 à 09:46:15

La période d'observation est finie à l'Assemblée nationale. Le président de la chambre basse l'a déclaré mercredi à radiookapi.net, au cours de l'émission Dialogue entre Congolais. Face à la reprise des combats dans l'Est de la RDC et à la crise sociale, cette institution entend recevoir des explications du gouvernement. Une motion de censure n'est pas à exclure, a prévenu Vital Kamerhe.

« Nous disons, depuis la rentrée parlementaire, que cette période d'observation est finie, et nous passons à l'interpellation du Premier ministre », a déclaré le président de l'Assemblée nationale. « On doit donc, au nom du peuple congolais, poser la question de savoir comment résoudre l'épineuse question de l'Est du pays, comment résoudre le problème du malaise social », a-t-il poursuivi. Et pour Vital Kamerhre, cette interpellation peut déboucher sur la chute du gouvernement si les explications du Premier ministre ne sont pas convaincantes.

« Il ne faut pas prédire d'avance. Cela doit faire l'objet d'un processus. Le droit de la défense est sacré, et les députés doivent être attentifs pour reconnaître qu'à l'impossible, nul n'est tenu », a néanmoins relevé l'invité du Dialogue entre Congolais. Et d'insister : « Mais, si nous nous rendons compte que c'est à la suite de la distraction ou de l'immobilisme effectivement, ou du manque d'imagination que le gouvernement n'arrive pas à répondre aux attentes de la population, là, nous allons prendre nos responsabilités. »

Par Okapi


Le Premier ministre Antoine Gizenga démissionne du gouvernement après 600 jours à la tête de l'Exécutif de la coalition Amp-Palu-Udemo

Kinshasa, 25/09/2008 / Politique

Pour Antoine Gizenga, le corps physique a ses limites dont il convient de tenir compte. Après un demi-siècle de lutte pour la cause nationale et deux ans de gestion de l'Etat, le patriarche se retire.

Le  Premier ministre Antoine Gizenga a présenté sa lettre de démission, jeudi 25 septembre, au Chef de l'Etat Joseph Kabila Kabange. « J'ai décidé en ce jour de présenter ma démission de ce poste auprès du Président de la République, Chef de l'Etat. J'ai déposé la lettre y afférente ce jour à 10 h. Nous aurons la réponse du Président de la République lorsqu'il lui plaira de nous le faire savoir ». C'est en ces termes clairs et précis que M. Antoine Gizenga, Premier ministre entré en fonction fin décembre 2006, a annoncé son départ de la Primature. Le leader charismatique du Palu, qui avait coalisé au deuxième tour de la présidentielle avec les forces politiques pro Kabila, rend son tablier pendant qu'on s'y attendait le moins.

De manière volontaire et de son propre chef. Fortement critiqué par l'Assemblée nationale, notamment pour n'avoir pas déposé le projet de loi budgétaire pour l'exercice 2009 dans le délai prescrit par la Constitution, les députés l'attendaient de pied ferme avec des motions d'interrogation et de censure.

Le patriarche a été reçu par le chef de l'Etat Joseph Kabila,  jeudi 25 septembre dans la matinée au Palais de la nation, peu avant la diffusion par la Rtnc de la déclaration de sa démission.

Selon les termes de cette déclaration, « l'on peut aujourd'hui affirmer que le pays commence à reprendre le bon cap et à connaître une vraie dynamique de redressement et de refondation ». M. Gizenga appelle les Congolais à tenir bon et d'avancer avec détermination.

Il estime que « pour tout homme, même si l'esprit peut encore être sain et alerte, le corps physique a ses limites dont il convient de tenir compte ». C'est pourquoi, après près d'un demi -siècle de lutte pour la cause nationale, et plus de 600 jours d'exercice de fonction de Premier ministre, chef du gouvernement, Il a décidé de présenter sa démission de ce poste.

(TN/SL/PKF)

Théodore Ngangu /MMC/SL


Antoine Gizenga, ancien compagnon de Lumumba, abandonne la Primature

AFP

25 sep. 08 - 16h24

KINSHASA, 25 sept 2008  - Antoine Gizenga, Premier ministre démissionnaire de RDCongo et ancien bras droit du tout premier chef de gouvernement du Congo indépendant, Patrice Lumumba, est une figure de la vie politique congolaise qui a tenté de reconstruire un pays dévasté par la guerre.

Après 21 mois à la tête du gouvernement de RDC, le chef du gouvernement, 83 ans, a annoncé à Kinshasa sa démission dans un message télévisé, évoquant le poids de l'âge.

Le chef du Parti lumumbiste unifié (Palu) avait été nommé en décembre 2006 avant de constituer en février 2007, conformément aux accords électoraux avec Joseph Kabila, un gouvernement de large coalition.

Il avait ensuite lancé les réformes nécessaires au vaste chantier de reconstruction d'un pays ravagé par des années de guerre et de mauvaise gestion.

Né le 5 octobre 1925 à Gungu, dans la province du Bandundu (sud-ouest), cet homme trapu et énergique, ancien séminariste, fut en 1960 le vice-Premier ministre de Lumumba. Il continuera à revendiquer être son héritier spirituel à la tête du Palu, créé en 1964.

Après l'éviction de Lumumba en juillet 1960 et alors que menace la sécession katangaise dans le sud-est, Gizenga fuit Kinshasa pour installer le gouvernement à Stanleyville (devenue Kisangani, nord-est), s'estimant dépositaire de la seule autorité légitime du pays.

Il tente en vain de faire reconnaître son autorité sur le plan international, avant de regagner la capitale où il sera emprisonné puis placé en résidence surveillée. Il quitte le pays après le coup d'Etat de Mobutu en novembre 1965 et restera 25 ans en exil dans les pays d'Europe de l'Est.

Après le début de la dernière guerre en RDC en 1998, Gizenga participe au nom de "l'opposition politique non armée" aux négociations de paix qui aboutiront à l'établissement, en 2003, d'un gouvernement de transition. Le Palu n'y participe pas, mais siège au parlement.

Au référendum de décembre 2005, il appelle à voter pour la nouvelle Constitution, un texte qu'il juge imparfait mais qui va selon lui "enfin permettre l'organisation d'élections libres".

Ses détracteurs l'accusent de "jouer le jeu des ex-belligérants" au pouvoir, tandis que ses alliés jugent au contraire son attitude "responsable" dans un pays meurtri par la guerre où il pourrait offrir "une alternative" aux électeurs.

Il gagne son pari en remportant 13% des suffrages au premier tour de la présidentielle du 30 juillet, derrière Joseph Kabila et le vice-président Jean-Pierre Bemba. Aux législatives tenues le même jour, son parti s'impose comme la troisième force politique de l'Assemblée nationale.

Dans une confortable position d'arbitre, Gizenga le dogmatique pactise avec Kabila, qui promet la primature au Palu en échange d'un soutien au second tour de la présidentielle.

A sa prise de fonction, Gizenga énoncera clairement ses priorités: réforme de l'Etat, corrompu et inefficace, restauration de la sécurité, partenariat étroit avec les bailleurs de fonds étrangers.

Il quitte la tête du gouvernement sans avoir pu mettre en oeuvre toutes les réformes préconisées notamment dans les secteurs des mines, de l'énergie et du bois.

La réforme des contrats miniers, entamée depuis juin 2007, peine à livrer ses conclusions tandis que l'élaboration d'un code forestier pour assainir le secteur tarde à venir.

Le gouvernement n'a pas non plus réussi à assainir les services de l'administration publique et à en maîtriser les effectifs.


RDC: le Premier ministre Antoine Gizenga démissionne (officiel)

AFP

25 sep. 08 - 14h33

KINSHASA, 25 sept 2008  - Le Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Antoine Gizenga, 83 ans, a annoncé jeudi sa démission du gouvernement, dans un message à la Nation diffusé à la télévision nationale congolaise.

"J'ai décidé en ce jour de présenter ma démission de ce poste auprès du président de la République (...). J'ai déposé la lettre (...) ce jour à 10 heures. Nous aurons la réponse du président de la République (Joseph Kabila) lorsqu'il lui plaira de nous la faire savoir", a déclaré M. Gizenga.

Ce vieil opposant congolais avait été nommé à la tête du gouvernement fin décembre 2006.

Après sa nomination par ordonnance présidentielle, M. Gizenga avait été investi en février 2007 par l'Assemblée nationale.

Chef charismatique du Parti lumumbiste unifié (Palu), Antoine Gizenga avait fait partie en juin 1960 du premier gouvernement du Congo indépendant en qualité de Vice-premier ministre avant de prendre le chemin de l'exil à la suite de l'éviction du Premier ministre Patrice Lumumba.

M. Gizenga est revenu aux affaires 45 ans après, à la faveur de l'élection du président Kabila en 2006, "pour promouvoir la paix, renforcer l'unité nationale et instaurer la bonne gouvernance dans un élan de redressement politique, économique et social de la nation".

"La tâche est immense car le fossé de la régression dans lequel était tombé notre pays est très profond. Toutefois, on peut aujourd'hui affirmer que le pays commence à reprendre le bon cap et à connaître une vraie dynamique de redressement et de refondation", a-t-il souligné.

Il a demandé aux Congolais "de tenir bon et d'avancer avec détermination".

"Cependant, pour tout homme, même si l'esprit peut encore être sain et alerte, le corps physique a ses limites dont il convient de tenir compte", a affirmé M. Gizenga.

La démission du chef du gouvernement congolais était réclamé depuis plusieurs mois notamment par l'opposition qui l'accuse de "l'immobilisme".


RD Congo

Le Premier ministre a présenté sa démission

par  RFI

Article publié le 25/09/2008 Dernière mise à jour le 25/09/2008 à 14:23 TU

«  J'ai décidé en ce jour de présenter ma démission auprès du président de la République  ». C'est ainsi que le vieil opposant congolais s'est exprimé dans un message à la Nation diffusé vers midi par la télévision nationale congolaise. Il avait été nommé en décembre 2006 par le président Joseph Kabila et investi à la tête du gouvernement, en février 2007, par l'Assemblée nationale. Ce vieil opposant lumumbiste avait fait partie, en 1960, du premier gouvernement du Congo indépendant. Sa démission était réclamée depuis plusieurs mois par l'opposition.

L'annonce de la démission est ainsi l'épilogue d'une longue crise annoncée. Antoine Gizenga a déclaré dans son allocution que «  pour tout homme, même si l'esprit est sain et alerte, le corps physique a ses limites dont il conviendrait de tenir compte  ». Le désormais ex-Premier ministre a ensuite expliqué sa longue lutte politique commencée à la veille de l'indépendance de son pays. Il a fait également allusion aux 600 jours passés comme chef du gouvernment.

Celui que le peuple congolais a coutume de désigner sous le vocable «  Patriarche  » a aussi exprimé sa gratitude au président Joseph Kabila pour la confiance qu'il lui a faite. «  La lutte continue. Tenons bon  », a dit enfin Antoine Gizenga qui a pris cette décision sans doute pour évite le dépôt d'une motion de censure qui était envisagée par les députés.

Chef charismatique du Parti lumumbiste unifié (Palu), Antoine Gizenga avait fait partie du premier gouvernement congolais, lors de l'indépendance de l'ancien Congo Belge en juin 1960. Il avait été nommé, alors, Vice-premier ministre avant de s'exiler à la suite de l'éviction du Premier ministre Patrice Lumumba. Il est revenu aux affaires, 45 ans après, après l'élection du président Kabila en 2006. Sa démission était réclamée depuis plusieurs mois, notamment par l'opposition qui l'accusait d' «  immobilisme  ».


DÉMISSION SURPRISE DU PREMIER MINISTRE

( Misna 25/09/2008)

Le Premier ministre de la République Démocratique du Congo, Antoine Gizenga, s'est démis jeudi de ses fonctions. C'est ce qu'il a lui-même annoncé dans un discours à la nation retransmis par la chaîne de télévision publique, avant de préciser qu'il avait remis sa lettre de démission au président de la République à dix heures, jeudi matin.

On ignore encore les raisons de la démission du Premier ministre ; néanmoins, le président du parlement avait annoncé jeudi matin que le chef de l'exécutif aurait dû comparaître devant l'assemblée parlementaire pour justifier l'immobilisme du gouvernement face à la crise armée qui sévit depuis plusieurs semaines dans les deux provinces congolaises du Kivu. Le président du parlement n'avait pas exclu la possibilité de soumettre au vote une motion de censure à l'encontre du gouvernement de M. Gizenga.

© Copyright Misna

REACTIONS

Chers compatriotes de Congovision,

Je vous remercie pour votre lucidité et promptitude de nous tenir informer sur les poijnts cruciaux de la situation sociale de notre pays. S'il faut tirer des léçons de la démission de Gizenga Antoine, je pense que c'est Joseph Kabila qui devait démissionné à la place de Gizenga Antoine. Les congolais ne resteront pas naïfs jusqu'à la fin de temps. Comment un président leader élu démocratique demeure silencieux devant tout les problèmes cruciaux qui touchent la vie sociale du peuple qu'il est sensé diriger? Notre président manque ce qu'on appelle "vision" en leadership et integrité politique. je m'excuse il faut apprendre pour comprendre. Je demande aux congolais de demander à monsieur Joseph Kabila de reprendre les armes et rentrer en maquis ou devenir un bon cosneiller militaire pour la RDC car il ne convient pas. Et puis, le malheur de nos compatriotes de Kivu c'est de n'avoir pas su à temps qu'ils étaient utilisés pendant les élections pour les intérêts personnels et poruat,nt ils devaient être les plus heureux du monde pour avoir donné le pouvoir 110% de votes à Kabila. Récoltez ce que vous avez sémé. Merci et que Kabila pense calmement à sa démission du pouvoir qui lui échappe.

Jean René Botala, USA 
jrtalabo@yahoo.fr

----------------------------------------------------------------------------------------------------

Vital Kamerhe dérape, dérape, dérape! Pour qui roule-t-il?

Alors qu'il a même pri des décisions militaires au cours de ses vacances parlementaires au Sud Kivu, alors qu'il est de très près associé au «Programme Amani» (on l'a vu recemment auprès du Chjef de l'Etat à Goma), et qu'il a pésé de tout son poids pour que Nkundabattoire soit amnistié, Kamerhe déclare à Radio Okapi dans un ton ménacant:

«Face à la reprise des combats dans l'Est de la RDC et à la crise sociale, la chambre basse va interpeller le Premier ministre Antoine Gizenga», ajoutant que «cette interpellation peut déboucher sur la chute du gouvernement si les explications du Premier ministre ne sont pas convaincantes».

Pourquoi les politiciens Congolais oublient souvent ce qu'ils ont fait et ce qu'ils ont déclaré hier?

Antoine Lokongo
lokongo@yahoo.com

----------------------------------------------------------------------------------------------------

La lettre de l'UCDP

www.ucdp-info.com

 Le 26 septembre 2008

La démission d'Antoine Gizenga:Cadeau empoisonné ou cadeau tout court à Joseph Kabila?

Par cette démission, le vieux routier de la politique  vient de  surprendre plus d'un! Le patriarche Antoine Gizenga vient de donner un coup violent dans l'essaim de comploteurs qui allaient de messe noire en messe noire  pour concocter les plans de son éjection du poste de 1er ministre!

Surpris par cette décision, alors que Joseph Kabila était contraint de maintenir sur le poste  de 1er ministre au prochain rémaniement, les thuriféraires d'entourloupes politiciennes se mordent les doigts parce qu'ils auraient mis en place des plans pour faire sauter le vieux, à savoir :

Plan A : Obtenir une motion de censure qui  obligera le 1er ministre à déposer son tablier: ça! Ce serait le coup de l'AMP avec Katumba Mwanke, Mende...et consorts

Plan B: Créer une crise institutionnelle qui obligera le gouvernement à organiser les élections législatives anticipées pour créer une nouvelle majorité au parlement: ça! Ce serait le coup de Vital Kamerhe du PPRD et Mwamba François du MLC qui envisageraient de créer une coalition politique qui devra amener F.Mwamba à la primature et maintenir V.Kamerhe à la présidence du Parlement!

Une démission-cadeau tout court à Joseph Kabila     

Entre les 2 tours de l'élection présidentielle,

piégé par son entourage, Joseph Kabila s'était retrouvé pieds et mains liés (toko linga ye) au travers un protocole d'accord en vue d'une coalition gouvernementale rocambolesque avec la personne d'Antoine Gizenga sur laquelle il avait apposé sa signature comme président de l'AMP et, avec lequel il devait collaborer jusqu'à la fin de son mandat selon le contenu de cet accord!

En posant sa démission unilatéralement, ce protocole d'accord devient caduque et libère, par conséquent, Joseph Kabila de l'emprise des caciques de l'AMP qui se distribuaient par avance les postes au gouvernement!  Aujourd'hui,  il peut, sans crainte, nommer librement la personne de son choix capable de mobiliser les congolais et d'appliquer un vrai programme de gouvernement qui répond aux aspirations du peuple! En ce sens, Gizenga vient de faire à Joseph Kabila un vrai cadeau! 

Est-ce une démission-cadeau empoisonné?  

Supposons que Joseph Kabila aient instrumentalisé ses amis pour fragiliser Antoine Gizenga afin de faire passer la motion de censure et cette situation se présente comme un complot contre le patriarche Gizenga, si c'est le cas, alors il faudra considérer cette démission comme un cadeau empoisonné dont les conséquences ne tarderont pas à être au rendez-vous!

Les caciques de l'AMP vont immobiliser encore plus Joseph Kabila avec la camisole de force! La nomination d'un  1er ministre qui soit crédible, qui ne sera pas un vulgaire voleur des déniers publics, un traître, un minable prédateur ou au service des prédateurs,et capable de mobiliser les congolais autour d'un projet et d'un programme politique fiable, sera la casse-tête pour Joseph Kabila! En ce sens, cette démission peut être considérée comme un vrai cadeau empoisonné!

L'Union de congolais pour la Défense de la Patrie et du Peuple UCDP, force politique de rappel à l'ordre et de proposition reste attentif à l'évolution de ce bouleversement et se doit d'informer les congolais de ce qui se passe dans leur pays!

Info  UCDP   


Nommés par Ordonnances présidentielles: voici les nouveaux bourgmestres des 24 communes de la ville de Kinshasa !

( Digitalcongo.net 25/09/2008)

Le Chef de l'Etat a signé jeudi quatre Ordonnances portant nomination des administrateurs de territoire et leurs adjoints, des maires de ville et leurs adjoints, des commissaires de district et leurs assistants et des bourgmestres et leurs adjoints.
Ordonnance n° 081057 du 24 septembre 2008 portant nomination des bourgmestres et bourgmestres adjoints des communes. Le Président de la République; Vu la Constitution, spécialement en ses articles 79, 81, 93 et 221 ; Vu la loi n081 -003 du 17 juillet 1981 portant statut du personnel de carrière des Services publics de l'Etat ; Vu, tel que modifié et complété à ce jour, le Décret­ loi n°081 du 02 juillet 1998 portant Organisation territoriale et administrative de la République Démocratique du Congo, spécialement en ses articles 6, lO6 et 107 ; Vu le Décret-loi n°031 du 08 octobre 1997 portant actualisation de la dénomination des Entités et des Autorités administratives ; Vu le Décret-loi n°082 du 02 juillet 1998 portant statut des Autorités chargées de l'Administration des circonscriptions territoriales ; Vu, telle que modifiée et complétée à ce jour l'Ordonnance n°07/017 du 03 mai 2007 portant organisation et fonctionnement du Gouvernement ainsi que les modalités pratiques de collaboration entre le Président de la République et le Gouvernement ainsi qu'entre les membres du Gouvernement ; Vu, telle que modifiée et complétée à ce jour, l'Ordonnance n°07/018 du 16 mai 2007 fixant les attributions des Ministères ; Vu l'urgence; Sur proposition du Ministre d'Etat chargé de l'Intérieur, Décentralisation et Sécurité;

Ordonne

Article 1er :

Sont nommées pour exercer les fonctions en regard de leurs noms, les personnes ci-après:

Ville de Kinshasa

Commune de Bandalungwa :
Monsieur Florent Lebe Mupiya : Bourgmestre
Monsieur Yange Nyafio : Bourgmestre adjoint

Commune de Bumbu :
Monsieur Ntimansiemi Mayimona : Bourgmestre
Monsieur Alexis Kanyenye Byumanine : Bourgmestre adjoint

Commune de Kalamu :
Monsieur Jean-Claude Kadima Kalonji : Bourgmestre
Mme Maguy Djongo : Bourgmestre adjoint

Commune de Kasa-Vubu :
Mme Bébé Meta Mbuyi : Bourgmestre
Mme Inona Sengi Faturna : Bourgmestre adjoint

Commune de Makala :
Monsieur MoussaAbdoul Razak : Bourgmestre
Monsieur Gommaire M insi Nsiala : Bourgmestre adjoint

Commune de Ngir-Ngiri :
Monsieur Jean Onema Wembo : Bourgmestre
Monsieur Benjamin Bonioma lselonge : Bourgmestre adjoint

Commune de Sélembao :
Monsieur Nkulu Numbi : Bourgmestre
Monsieur Crispin Miyambi : Bourgmestre adjoint

Commune de Barumbu :
Monsieur Apollinaire Ipaya Ikoko : Bourgmestre
Monsieur Hyppolite Nzita : Bourgmestre adjoint

Commune de Gombe :
Monsieur Dolly Makambo Nawezi : Bourgmestre
Mme Félicité Muyaya Coco : Bourgmestre adjoint

Commune de Kinshasa :
Monsieur Sapu Kalimasi Ebondo : Bourgmestre
Monsieur Eric Mbala Kabeya : Bourgmestre adjoint

Commune de Kintambo :
Monsieur Tenge Litho : Bourgmestre
Monsieur MuchigaZihindula : Bourgmestre adjoint

Commune de Lingwala :
Mme Brigitte Mwaluke Kembe : Bourgmestre
Monsieur Daniel Wangu Luluw : Bourgmestre Adjoint

Commune de Mont-Ngafula :
Monsieur Olivier Saya : Bourgmestre
Monsieur Tryphon Wobin : Bourgmestre adjoint

Commune de Ngaliema :
Monsieur Clément Diantete : Bourgmestre
Mme Béatrice Geréyabizo : Bourgmestre adjoint

Commune de Kisenso :
Monsieur Jacques Bile : Bourgmestre
Monsieur Zéphirin Kindeke : Bourgmestre adjoint

Commune de Lemba :
Monsieur Lubo Yambele : Bourgmestre
Monsieur David Lisungi Mvumu-A-Mavungu : Bourgmestre adjoint

Commune de limete :
M. Numbi Kasongo : bourgmestre
M. Code Gabama Musangudi : bourgmestre adjoint

Commune de Ngaba :
M. Tele Mukwanga : bourgmestre
Mme Sophie Mambu : bourgmestre adjoint

Commune de Matete :
M. Gaibene Bailon : bourgmestre
M. Raphael Kasongo Onya : bourgmestre adjoint

Commune de Kimbanseke :
M. Edouard Gatemba Ju-Kake : bourgmestre
M. Placide Mukonkole Ngongo : bourgmestre adjoint

Commune de Maluku :
M. Pap.y Epania Nzamu : bourgmestre
M. Leka Nsampie : bourgmestre adjoint

Commune de Masina :
Mme Enertine Mujinga Munzornbo : bourgmestre
M. Makwanza Tang Bisi : bourgmestre adjoint

Commune de Ndjili :
M. Biya Kiakwama : bourgmestre
M. Crépin Mawatu : bourgmestre adjoint

Commune de Nsele :
M. Augustin Nkama indi : bourgmestre
M. ChárlyMakina Hanki : bourgmestre adjoint

Article 2 :
Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance. Article 4 : Le ministre d'Etat chargé de l'intérieur, décentralisation et sécurité est chargé de l'exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kinshasa, le 24 septembre 2008
Joseph Kabila Kabange

Le Premier ministre
Antoine Gizenga

Pour copie certifiée conforme à l'original
Le 24 septembre 2008
Le cabinet du Président de la République
Raymond Tshibanda N'Tungamulongo
Directeur de Cabinet

Ordonnance n°081055 du 24 février 2008 portant nomination des maires et maires adjoints des villes

Le Président de la République.

Vu la Constitution, spécialement dans ses articles 79, 81, 93 et 211, Vu la loi n°081-OO3du l7juillet 1981 portant statut du personnel de carrière des Services publics de l'Etat ;

Voici les nouveaux bourgmestres des 24 Communes de la ville Kinshasa

Vu, tel que modifié et complété à ce jour, le Décret loi n°081 du 02 juillet 1998 portant organisation territoriale et administrative de la République Démocratique du Congo, spécialement en ses articles 6 et 37 ;

Vu le Décret-loi n°031 du 08 octobre 1997 portant actualisation de la dénomination des entités et des autorités administratives ;

Vu le Décret-loi n°082 du 02 juillet 1998 portant statut des autorités chargées de l'Administration des circonscriptions territoriales ;

Vu, telle que modifiée et complétée à ce jour, l'Ordonnance n°07/017 du 03 mai 2007 portant organisation et fonctionnement du gouvernement ainsi que les modalités pratiques de collaboration entre le Président de la République et le gouvernement ainsi qu'entre les membres du gouvernement ;

Vu telle que modifiée et complétée à ce jour, l'ordonnance n°07101 8 du 16 mai 2007 fixant les attributions des ministères ;

Vu l'urgence; Sur proposition du ministre d'Etat chargé de l'intérieur, décentralisation et sécurité, le conseil des ministre entendu ;

Ordonne

Article 1er :
Sont nommées pour exercer les fonctions en regard de leurs noms, les personnes ci-après:

1. Ville de Bandundu :
Mme Cathy Lusamba Bompongo: Maire,
M. Bitabor Luzingu : Maire adjoint.

2. Ville de Beni :
M. Mufunza Bayengo : Maire ;
Mme Angèle Nyira Bitaro: Maire Adjoint.

3. Ville de Boma :
Mme Marie-José NIONGO NSUAMI : Maire ;
M. Eugene MBUDI MBUDI : Maire adjoint.

4.VilledeBukavu :
Mme Zita Kvungirwa : Maire,
M. Germain Balebwa RAMAZANI : Maire Adjoint

5. Ville de Butembo :
M. Hubert Kakule SYAHJTERA : Maire,
M. Gode froid Kambere MATIMBYA : Maire adjoint

6. Ville de Gbado-Lite :
M. Achille Guda KWANGBO : Maire,
M. Alphonse Dangani. KUADI : maire adjoint.

7. Ville de Goma :
M. Rachidy TUMBULA : Maire,
M. Jean-Bosco Semasaka : maire adjoint

8. Ville de Kananga :
Mme Antoinette Kapinga TSHIBUYI : maire,
M. Kalamba NTUMBA : maire adjoint

9. Ville de Kikwit :
M. Godifer Mukemene PIKANYANI : maire ;
M. Constant Kassandji TSHEZ: maire adjoint.

10.Ville de Kindu :
M. Michel Ole OKOKO : maire ;
M. Victor Kikuni Sombenyama : Maire Adjoint.

11. Ville de Kisangani :
M. Guy S. BAENDO: maire ;
M. Bonane MAMBEMBA : maire adjoint.

12. Ville de Kolwezi :
Mme Charlotte CIME JINGA: Maire ;
M. Déodat Kapenda wa Kapenda : maire adjoint.

13. Ville de Likasi :
M. Denis Kalondji Ngoyi-wa-Kumikino : maire ;
M. Séraphin Makonga wa Ilunga : maire adjoint

14. Ville de Lubumbashi :
Mme Marie-Gregoire TAMBILE SAMBWE : Maire ;
M. Kaputo CHAN DO: maire adjoint.

1,5. Ville de Matadi :
M. Jean-Marie Nzeyidio LUKOMBO : maire,
M. Nsimba MATONDO : maire adjoint

16. Ville de Mbandaka :
Mme Eugénie Mwanya IBOTA : maire,
M. Richard Itefo IYEFA : maire ad joint.

17. Ville de Mbuji-Mayi :
M. Josepyh Nkongolo KABILA : maire ;
Mme Marie-Thérèse Kisaka MUTOLE KAZADI : maire adjoint.

18. Ville de Mwene-Ditu :
M. Michael Kazad CHIPUTAMASEKIJ: maire ;
M. Pontien TSHIBAND TONDOY à BUKAS : maire adjoint.

19. Ville de Tshikapa :
M. Tshisenge Tshisekedi : maire ;
M. Edouard Dikenga KIKOMBA : maire adjoint

20. VilIe de Zongo :
M. Michel Siazo Mbwi YEKEYEKE : maire ;
M . Eloko Matambimba : maire adjoint

Article 2 :
Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance.

Article 4 :
Le ministre d'Etat chargé de l'intérieur, décentralisation et sécurité est chargé de l'exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kinshasa, le 24 septembre 2008

Joseph Kabila Kabange

Le Premier ministre.

Antoine Gizenga

Pour copie certifiée conforme à l'original le 24 septembre 2008

Le cabinet du Président de la République Raymond Tshibanda Ntungamulongo

Directeur du Cabinet.

(Milor/PKF)

Le Palmarès


Congo-Kinshasa: Les adieux de Gizenga !

La Prospérité (Kinshasa)

26 Septembre 2008
Publié sur le web le 25 Septembre 2008

Kinshasa

Devant Dieu et les hommes, le vieil homme, 83 ans, a, enfin, accepté d'être conjugué au passé. C'est hier qu'il a jeté l'éponge. Lui, c'est Antoine Gizenga Funji né à Gungu, dans le Bandundu, un certain 5 octobre 1925. L'événement qui boucle ainsi ce vaste épilogue d'une crise qui, depuis vingt mois, couvait au sein de la majorité régnante, s'est déroulé au Palais de la Nation, à la lisière de la Gombe.

Il était dix heures du matin, ce jeudi 25 septembre 2008, lorsqu'il a transmis, en mains propres, sa lettre de démission à Kabila, le fondateur de la majorité. Drôle de coïncidence, tout de même. Cet acte d'abandon est signé à dix jours de son 83ème anniversaire. Passons !

Et voici qu'à quelques encablures des élections locales, municipales et urbaines annoncées, le firmament politique s'éclaircit. Les brumes s'effacent pour laisser la place à une perspective peut-être un peu plus lisible et visible. Un sémiologue oeuvrant à La Prospérité l'avait déjà prédit, auparavant. Il fallait, décidément, que Kabila trouve un nouveau cheval de troie pour relever les défis de la guerre et des cinq chantiers. L'heure avait déjà sonné quand bien même la réaction de Gizenga ait pris du temps.

Ceci n'est plus le fruit d'une imagination redevable à l'esprit. Ce que nombreux analystes pensaient jusqu'ici incroyable, s'est avéré plutôt vrai. 600 jours après, Gizenga s'en est allé. Après sa rencontre avec le Raïs des congolais, Yandi Ve ou Yandi Kaka a reconnu son impuissance à conduire les affaires de l'Etat. Le poids de l'âge, a-t-il reconnu en des termes clairs, est un facteur déterminant. « Le corps humain, même si l'esprit est sain et alerte, a des limites dont il faut tenir compte », a-t-il soupiré pour expliquer aux générations présentes et futures le sens de sa nouvelle route.

Ce n'est pas tout. Gizenga, fidèle à sa tradition, a rappelé son combat tout aussi vieux que celui de tous les nationalistes, pour l'avènement d'une société plus juste et démocratique au Congo-Léopoldville. Il a cité, en exemple, l'immortel Patrice-Emery Lumumba dont il fut le Vice-Premier Ministre, il y a 45 ans.

Il a, dans son allocution sur les antennes de la Télévision d'Etat, relevé deux priorités qui avaient présidé à son choix à la tête du Gouvernement. Il était question, rappelle-t-il, de briser le clivage Est-Ouest et redresser l'économie nationale.

Aujourd'hui, alors que le pays fait face à une nouvelle guerre à l'Est, c'est normal que les choses changent. Dans sa foi, Gizenga reste convaincu que dans la paix, la concorde, la justice, la bonne gouvernance et le travail, la RD. Congo ira toujours de l'avant. Longue vie à Kabila et au peuple congolais, a-t-il vivement souhaité. Gizenga parti, une nouvelle page de l'histoire s'ouvre. Le pays devra être doté rapidement d'un nouveau gouvernement. Des noms circulent, dans les salons ouatés de Kinshasa. Kabila, une fois de plus, est devant un choix cornélien. Le Pprd, son propre parti, est aguets. Le Palu a besoin d'un dauphin, pour Gizenga à la primature. Et les autres ? L'Udemo de François-Joseph Nzanga qui a pris acte de cette démission promet de s'y prononcer, avec l'évolution qui procédera de la situation politique du moment.

A la majorité, c'est la veillée d'armes. C'est vraiment le monde en ébullition. Le clientélisme est de nouveau en marche. Les marabouts ont leur habituel marché des dupes. Et, enfin, c'est l'insomnie, pour les ministres « bois morts ».

Quoi qu'il en soit, Kabila, 37 ans, doit trancher. Après tout, il est comptable de cinq ans de gestion du pays. C'est à lui que le peuple a confié les hautes de la République. Il en sera jugé, au finish. C'est maintenant qu'il doit opérer le bon choix. Les dés sont jetés.


Congo-Kinshasa: Après Gizenga, c'est la bataille à l'AMP, l'Udemo et au Palu

La Prospérité (Kinshasa)

26 Septembre 2008
Publié sur le web le 25 Septembre 2008

Antoine Gizenga.
Kinshasa

*Il a beau donné toute sa vie au service de la Nation, il a fini par succomber sous le poids de l'âge. Antoine Gizenga a démissionné de ses fonctions de Premier ministre, 600 jours après sa désignation. Il a travaillé pour empêcher la fracture Est- Ouest, renforcer l'unité nationale et instaurer la bonne gouvernance. La tâche, dit-il, est immense. Il croit toujours en un Congo uni et prospère.

La démission de Gizenga a produit un effet surprise dans le microcosme politique congolais. Mais le futur ex-Premier ministre n'avait d'autre choix. Il l'a affirmé dans son adresse à la nation. « Pour tout homme, même si l'esprit peut encore être sain et alerte, le corps physique a ses limites dont il convient de tenir compte ». Antoine Gizenga est convaincu qu'après près d'un demi siècle de lutte pour la cause nationale et plus de six cents jours d'exercice des fonctions de Premier ministre, Chef du Gouvernement, l'heure était venue de prendre sa retraite. Une retraite bien méritée. « Mon retour dans la gestion des affaires nationales fut essentiellement dicté par notre volonté de travailler avec le Président de la République pour empêcher la fracture Est-Ouest de notre pays, pour promouvoir la paix, renforcer l'unité nationale et instaurer la bonne gouvernance dans un élan de redressement politique, économique et social de la Nation ». Gizenga a-t-il accompli sa mission ? La question du bilan du passage de Gizenga à la Primature se pose et va continuer à se poser. Mais le Premier ministre démissionnaire ne se fait guère d'illusions. Il a dit dans son allocution : « La tâche est immense car le fossé de la régression, dans lequel était tombé notre pays, est très profond. Toutefois, on peut aujourd'hui affirmer que le pays commence à reprendre le bon cap et à connaître une vraie dynamique de redressement et de refondation. ». Voilà ce à quoi devrait s'atteler son prochain successeur.

L'élégance du Patriarche

Antoine Gizenga s'est voulu très élégant. Il a remercié tout le monde. Le Président de la République pour la confiance placée en sa personne, le Parlement pour la courtoisie lui témoignée sans cesse, le pouvoir judiciaire pour l'estime lui porté. Le Premier ministre démissionnaire n'a pas oublié le peuple congolais dans son ensemble.

La Pros.

MESSAGE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE ADRESSE AU PEUPLE CONGOLAIS,

Le 25 septembre 2008.

Congolaises,

Congolais,

Chers compatriotes,

Depuis plus de vingt mois, j'ai été à la tête du Gouvernement de notre pays grâce à la sollicitation de son Excellence Monsieur le Président de la République, Joseph KABILA KABANGE, et après investiture par l'Assemblée Nationale du Parlement de la République Démocratique du congo.

Cette élévation a été un grand honneur pour ma modeste personne qui, après avoir contribué dans la lutte pour l'indépendance de ce pays et de son peuple en 1959 et 1960, avait été évincée du pouvoir par les Forces hostiles à notre Nation.

J'exerçais alors les fonctions de Vice-Premier Ministre du Gouvernement dirigé par l'immortel Patrice Emery LUMUMBA. Grâce à vous, par vos suffrages et par la volonté du Président de la République, Chef de l'Etat, je suis revenu, 45 ans après dans la gestion des affaires nationales au poste de Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la République. Ce retour fut essentiellement dicté par notre volonté de travailler avec le Président de la République pour empêcher la facture Est-Ouest de notre pays, pour promouvoir la paix, renforcer l'unité nationale et instaurer la bonne gouvernance dans un élan de redressement politique, économique et social de la nation.

La tâche est immense car le fossé de la régression, dans lequel était tombé notre pays, est très profond.

Toutefois, on peut aujourd'hui affirmer que le pays commence à reprendre le bon cap et à connaître une vraie dynamique de redressement et de refondation.

Il faut tenir bon et avancer avec détermination. Cependant, pour tout homme, même si l'esprit peut encore être sain et alerte, le corps physique a ses limites dont il convient de tenir compte.

Congo-Kinshasa: Après Gizenga, c'est la bataille à l'AMP, l'Udemo et au Palu

 
(Page 2 of 2)            
 

C'est pourquoi, après près d'un demi siècle de lutte pour la cause nationale et plus de six cents jours d'exercice des fonctions de Premier Ministre, Chef du Gouvernement, J'ai décidé en ce jour de présenter ma démission de ce poste auprès du Président de la République, Chef de l'Etat.

J'ai déposé la lettre y afférente ce jour à 10 heures.

Nous aurons la réponse du Président de la République lorsqu'il lui plaira de nous la faire savoir.

Avant de terminer, je voudrais exprimer toute ma gratitude à Son Excellence Monsieur le Président de la République pour la confiance qu'il a bien voulu placer en ma personne.

Je remercie aussi, le Parlement pour la courtoisie qu'il m'a témoignée sans cesse.

Je suis également reconnaissant envers le pouvoir judiciaire de notre pays pour l'estime qu'il m'a porté, notamment par la visite de courtoisie que m'a rendue le Premier Président de la Cour Suprême

de Justice.

Je dis infiniment merci à vous tous, Congolaises et Congolais, qui m'avez entouré de tant de compréhension et d'affection traduite par la gentille appellation de « Patriarche ».

Enfin, je formule les voeux les meilleurs de progrès et de succès à toutes les Institutions de notre pays et je réitère ma profonde conviction que, dans la paix, l'unité, la concorde nationale, le travail, la justice et la bonne gouvernance, le Congo, notre cher pays, ne pourra aller que de l'avant et construire toute sa grandeur.

La lutte continue et le peuple vaincra !

Vive la Patrie,

Vive le Peuple congolais souverain et uni,

Vive la Démocratie.

Je vous remercie.

Fait à Kinshasa, le 25 septembre 2008

 

 
 
Copyright © 2008 Congo Vision. Tous droits réservés.