RDC : le colonel Mamadou Ndala tué dans une embuscade à Beni
Denière mise à jour le 2 janvier, 2014

Le colonel Mamadou Ndala, commandant de la Brigade Commando URR (Unité de réaction rapide), a été tué ce jeudi 2 janvier dans une embuscade tendue par des hommes armés non encore identifiés dans le village appelé Ngadi, entre l'aéroport de Mavivi et Beni-ville (Nord-Kivu). Joint au téléphone, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a confirmé la nouvelle.
Selon des sources militaires, plusieurs membres du convoi ont également été tués. Pour l'instant, les Casques bleus népalais de la Monusco, arrivés sur les lieux, s'activent à éteindre le feu mis par les assaillants à l'un des véhicules du convoi. Celui-ci aurait perdu plusieurs autres de ses membres dont le nombre reste à déterminer.
Peu avant la confirmation de sa mort, son garde du corps, le caporal Paul Safari, a fait ce témoignage à l'AFP :
« Une roquette est arrivée du côté droit de la route et a atteint notre jeep, surmontée d'une arme lourde. J'ai commencé à tirer jusqu'à terminer toutes mes munitions, mais nos agresseurs avançaient toujours. Quand la roquette a touché la jeep, le colonel était toujours en vie. Quand j'ai fui, je ne l'ai pas vu sortir de la voiture, je ne sais pas s'il est vivant ou pas ».
Le colonel Mamadou Ndala a été au premier plan lors des opérations des Forces armées de la RDC contre le M23. Après avoir délogé les rebelles à Nyiragongo et Rutshuru , des rumeurs avaient annoncé sa relève de Goma pour Kinshasa.
Cette rumeur avait suscité en juillet dernier des vives protestations dans les rues de Goma (Nord-Kivu) où des jeunes avaient manifesté pour demander le maintien en fonction de cet officier militaire.
Mamadou Ndala était obligé de démentir cette rumeur en déclarant : « Ce n'est pas vrai, c'est une rumeur. Une manipulation des rebelles qui veulent déstabiliser le moral de la population et des troupes engagées au sol ».
Le colonel Mamadou Ndala menait une autre opération contre des rebelles ougandais de l'Adf-Nalu . L'armée avait déjà réussi à récupérer la localité de Kamango , Kisiki et le pont de Semliki, jadis occupé par des rebelles.
C'est lorsque le convoi des FARDC est arrivé dans le village appelé Ngadi, qu'il a été ciblé par des rebelles qui ont tué le colonel Mamadou Ndala.
© Congo Vision
2 janvier 2014
RDC: Des commandos en larmes et en colère après la mort du colonel

MATEMBO, 2 janvier 2014 (AFP) - Des commandos en larmes, submergés par le chagrin, la colère et l'incompréhension: la mort du colonel Mamadou Ndala, officier très populaire tué dans une embuscade jeudi dans l'est de la République démocratique du Congo, laisse ses hommes inconsolables.
Jeudi matin, une roquette a touché la jeep du colonel Ndala à Matembo, une localité du territoire de Beni, situé dans le nord de la province riche et instable du Nord-Kivu (Est), où sévissent plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers.
"Juste quand on est arrivé à Matembo, une roquette est venue du côté droit de la route et a atteint notre jeep, surmontée d'une arme lourde. J'ai commencé à tirer jusqu'à terminer toutes mes munitions, mais nos agresseurs avançaient toujours", explique le caporal Paul Safari, un garde du corps du colonel Ndala.
"Quand la roquette a touché la jeep, le colonel était toujours en vie. Quand j'ai fui, je ne l'ai pas vu sortir de la voiture, je ne sais pas s'il est vivant ou pas", a-t-il précisé.
Puis, le choc : "J'ai une triste nouvelle. Le colonel Mamadou Ndala a été tué. (...) Il était en route vers Eringeti, à 54 km de (la ville de) Beni pour le déploiement d'un bataillon de commandos quand sa jeep est tombée dans une embuscade", annonce Lambert Mende, porte-parole du gouvernement.
Un jeune colonel, d'une trentaine d'années
Après l'attaque à la roquette, des renforts ont été envoyés sur place. Sur place, pas de doute sur la violence des combats. Dans un virage bordé de palmiers à huile et de roseaux, la jeep du colonel, surmontée d'une arme lourde, est entièrement calcinée, encore fumante, le moteur à l'air.
Près de la jeep, des traces de sang et des douilles. A l'intérieur, le corps calciné et décapité du colonel Ndala, qui avait une trentaine d'années. "Cherchez un sachet et mettez-y les restes du corps du commandant", intime un major tout juste arrivé dans une jeep pleine de commandos.
Le caporal Safari est en larmes. Un peu partout, des commandos pleurent aussi. Ils ne comprennent pas comment leur chef a pu mourir alors que les combats sérieux n'ont pas commencé avec les groupes armés qu'ils sont venus déloger.
Il y a plus d'une semaine, le colonel Ndala, le commandant de l'unité, expliquait souriant sur la télévision publique que les groupes armés étaient appelés à la reddition "sans délai et sans condition" - conformément à l'appel lancé par l président Joseph Kabila.
Les groupes armés doivent "se rendre au centre de la Monusco (Mission de l'ONU) le plus proche, ou soit aux positions des FARDC les plus proches, ou soit au chef coutumier le plus proche d'eux", avait-il précisé. Et d'insister: seuls "les FARDC, la police nationale et la Monusco" ont le droit de porter une arme.
"Celui qui a exterminé le M23!"
Leur première cible était la rébellion ougandaise Alliance des forces démocratiques et de l'Armée nationale pour la libération de l'Ouganda (ADF-Nalu), née au milieu des années 1990 de la fusion de deux groupes armés opposés au président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986.
Ses combattants ont toujours trouvé un abri au Zaïre, devenu RDC en 1997, sur les pentes verdoyantes de la chaîne volcanique du Rwenzori, qui culmine à plus de 5.000 mètres et se trouve à bonne distance du lieu de l'attaque.
Mais pour M. Mende et un officier de la Monusco, une embuscade des ADF-Nalu, qui pactisent avec des groupes armés locaux, n'est pas à exclure. Le caporal Safari n'en n'est pas si sûr: J'ai vu deux des assaillants, et ils portaient l'ancienne tenue verte des FARDC. Je ne crois pas que ce soit les ADF-Nalu".
Près de la jeep, des commandos accusent des frères d'armes de "régiment" d'avoir tué leur chef. "Ils sont jaloux à cause de notre succès dans le Rutshuru! Ils vont nous sentir!", a lancé l'un d'eux, dont l'avis est partagé par certains.
Le colonel Mamadou Ndala était en effet crédité pour de brillantes victoires contre la rébellion Mouvement du 23 mars (M23), présumée soutenue par le Rwanda et l'Ouganda voisins, et qui a capitulé le 5 novembre après une offensive musclée de l'armée et de la brigade d'intervention de l'ONU.
Des soldats népalais de la Monusco arrivent avec des blindés, prennent des photos et repartent.
Des paysans alertés par la mort d'un commandant s'approchent. "C'est quel commandant qui est mort?", demandent-ils tous. En apprenant la nouvelle, c'est la désolation: "Mamadou... Mamadou! Celui qui a exterminé le M23? Oh non..."
RDC: un responsable de la lutte contre des rebelles ougandais tué
MATEMBO (RDCongo) (AFP) - 02.01.2014 18:16 - Par Albert KAMBALE

Des soldats congolais partent combattre contre les rebelles ougandais des ADF-Nalu, le 31 décembre 2013 à Eringeti Le commandant des opérations qui devaient cibler les rebelles ougandais des ADF-Nalu dans l'est de la République démocratique du Congo est mort dans une embuscade tendue par des ADF-Nalu présumés, provoquant le choc de ses troupes. - afp.com - Alain Wandimoyi
Le commandant des opérations qui devaient cibler des rebelles ougandais actifs dans l'est de la RDC a été tué jeudi dans une embuscade tendue apparemment par des membres de cette rébellion islamiste, les ADF-Nalu, selon le gouvernement congolais.
Un commandant d'opérations qui devaient cibler des rebelles ougandais actifs dans l'est de la République démocratique du Congo a été tué jeudi dans une embuscade tendue par cette rébellion islamiste, les ADF-Nalu, a déclaré le gouvernement congolais.
"Le colonel Mamadou Ndala a été tué. (...) C'est vraiment une perte immense pour les Forces armées et pour la République", a déclaré à l'AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement.
Il a accusé l'Alliance des forces démocratiques-l'Armée nationale pour la libération de l'Ouganda, placée sur la liste des organisations terroristes par les Etats-Unis, d'avoir tendu l'embuscade au cours de laquelle le véhicule du colonel a été frappé par une roquette.
"Il n'y a pas de doute là-dessus" car les ADF-Nalu sont le seul groupe armé de la zone disposant d'un lance-roquette, a dit le porte-parole.
Le colonel Ndala, la trentaine, était crédité pour la victoire sur la principale rébellion de la région, le Mouvement du 23 mars (M23), qui a capitulé en novembre après une offensive de l'armée congolaise et de la brigade d'intervention de l'ONU.
Il a été tué à Matembo, une localité du territoire de Beni, dans le nord de la province riche et instable du Nord-Kivu alors qu'il était sorti sans véhicule d'escorte, a ajouté le porte-parole du gouvernemlent.
La mort de l'officier dont un journaliste de l'AFP a vu le corps calciné et décapité a choqué ses hommes et suscité des interrogations sur les circonstances d'une disparition qui a aussi provoqué une émotion dans la population de la région.
"J'ai vu deux des assaillants et ils portaient l'ancienne tenue verte des FARDC (les forces gouvernementales). Je ne crois pas que ce soit les ADF-Nalu", a dit le caporal Paul Safari, un des gardes du corps du colonel rescapé de l'attaque.
Des commandos sont allés jusqu'à accuser d'autres militaires jaloux d'avoir tendu l'embuscade à leur chef. "Qui connaissait avec précision la position GPS du véhicule de Ndala? Il a été éliminé! Trop populaire!", écrit un tweet.
Une opération compliquée
A Beni, les rues se sont vidées, le marché a fermé. Des petits groupes discutent de la mort de "Mamadou" et certains se demandaIent si la traque des groupe armés encore actifs dans l'est de la RDC pourrait se poursuivre comme prévu.
Les ADF-Nalu, qui pactisent avec des groupes armés locaux, ont toujours trouvé un abri sur les pentes verdoyantes de la chaîne volcanique du Rwenzori, qui culmine à plus de 5.000 mètres, et l'opération s'annonçait difficile avant même la mort du colonel Ndala.
"Avant d'attaquer les ADF-Nalu, il faut savoir où ils sont précisément, quels sont leurs moyens (...), le renseignement est compliqué, les conditions environnementales sont compliquées, la conjoncture n'est pas favorable", estime un observateur militaire.
La rébellion ADF-Nalu née au milieu des années 1990 de la fusion de deux groupes armés opposés au président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986.
Aujourd'hui uniquement composée d'islamistes, l'ADF-Nalu est dirigée depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l'islam.
Les Etats-Unis l'ont placée sur leur liste d'organisations terroristes dès 2001 et Jamil Mukulu est visé par des sanctions de l'ONU depuis 2011 et de l'Union européenne depuis 2012.
Le 16 décembre, la Monusco avait dénoncé le massacre d'au moins 21 personnes avec une "extrême brutalité" dans deux villages du territoire de Beni. La société civile avait attribué ce "carnage" aux ADF-Nalu.
L'armée et la Monusco avaient promis d'agir contre cette rébellion qui a très longtemps bénéficié de la bienveillance de Kinshasa.
Le 25 décembre à l'aube, les ADF-Nalu se sont emparés de Kamango, localité à près de 500 km au nord de la capitale provinciale Goma qu'ils avaient occupée plusieurs jours en juillet. L'armée et la Monusco ont repris la ville le jour même.
© 2014 AFP
2 January 2014 Last updated at 10:27 ET
DR Congo commander Ndala 'killed in ambush'
The commander of government troops fighting Ugandan Islamist rebels in eastern DR Congo has been killed, a government spokesman said.
Colonel Mamadou Ndala died along with two bodyguards in an ambush in North Kivu province, the spokesman said.
It appeared to be the work of the rebel Alliance of Democratic Forces and National Army for the Liberation of Uganda (ADF-Nalu), he added.
DR Congo, with UN help, is trying to crack down on armed groups in the area.
There are believed to be at least 10 such groups, ADF-Nalu is considered to be the only Islamist organisation.
Col Ndala was credited with defeating the M23 rebel group in November.
"This is really an immense loss for the armed forces and the republic," government spokesman Lambert Mende told AFP news agency.
The ADF-Nalu was blamed for a brutal attack on civilians in villages around the town of Beni last month.
At least 40 people - including women and children - were killed. Most appeared to have been hacked to death and three girls had been raped and then beheaded.
Rebel ambush kills army commander in eastern Congo
KINSHASA Thu Jan 2, 2014 1:11pm EST
Congolese soldiers from the Armed Forces of the Democratic Republic of Congo (FARDC) stand next to their
burning vehicle after an ambush near the village of Mavivi in North Kivu province January 2, 2014.
(Reuters) - The colonel in charge of military operations against insurgents in eastern Democratic Republic of Congo was killed on Thursday in an ambush by the ADF-NALU, a Ugandan rebel group, the government said.
Colonel Mamadou Ndala, who helped to secure the military defeat of the powerful M23 rebel movement in November, died of his wounds after a rocket attack on his vehicle near the village of Mavivi in North Kivu province.
His killing highlighted the challenge facing the Congolese government and a 21,000-strong U.N. peacekeeping mission in their efforts to pacify dozens of armed groups operating in the mineral-rich east of the vast central African nation.
"Colonel Mamadou Ndala was killed in a ambush set by the ADF-NALU," said a government statement read on state television.
Ndala was in charge of tackling the ADF-NALU, which has stepped up its attacks in eastern Congo this year and has been identified by the U.N. mission as one of the main obstacles to peace.
The Allied Democratic Forces (ADF) emerged in the 1990s in opposition to the Ugandan government, allying itself with the National Army for the Liberation of Uganda (NALU). It was largely driven out of Uganda in the mid-2000s but has held out in eastern Congo .
Government spokesman Lambert Mende said three other soldiers in the vehicle were also killed in the attack. Ndala was travelling without a military escort, he said.
In the regional capital Goma, where many regarded the colonel as a hero for organizing the defense of the town from the M23 rebels, residents flocked to his home, locals said. Traffic was thin and many shops closed their shutters amid fears of protests.
Millions of people have died in eastern Congo from violence, disease and hunger since the 1990s as foreign-backed insurgents have waged a series of rebellions, often for control of the region's rich deposits of gold, diamonds and tin.
ADF-NALU has been blamed for a spate of recent attacks and kidnappings around the town of Beni in North Kivu, including for the deaths of at least 60 civilians in two attacks last month.
(Reporting by Bienvenu Bakumanya; Writing by Daniel Flynn; Editing by Mark Trevelyan)
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